Lesbien Raisonnable
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Lauriane

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    Olivia (1951), le premier film lesbien français : crudité décapante et mise en scène habile de la prédation

    • byLauriane
    • 5 juin 2025
    A partir d’aujourd’hui, la très chic plateforme LaCinetek propose dans son abonnement une pépite : Olivia (1951), réalisé…
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      8 raisons d’aller voir Fragments d’un parcours amoureux

      • byLauriane
      • 4 juin 2025
      Le documentaire de Chloé Barreau sort aujourd’hui, 4 juin 2025, au cinéma. Le pitch ? Depuis ses 16…
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        IInterview

        [Cannes 2025] Hafsia Herzi, réalisatrice de La Petite dernière

        • byLauriane
        • 25 mai 2025
        Lesbien Raisonnable a rencontré l’actrice et réalisatrice Hafsia Herzi qui présentait au festival de Cannes son film La…
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          [Cannes 2025] Dix films à haut potentiel lesbien

          • byLauriane
          • 4 mai 2025
          A quel point Cannes 2025 sera-t-il gouin ? La Palme d’or peut-elle être lesbienne cette année ? Quels…
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            IInterview

            Tzeli Hadjidimitriou, lesbienne au carré et réalisatrice de Lesvia

            • byLauriane
            • 9 avril 2025
            Diffusé dans le cadre de la 20e édition du festival Cinémarges à Bordeaux, le documentaire Lesvia raconte l’histoire…
            Lesbian Space Princess
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              Six films qui ont gouinisé la Berlinale 2025

              • byLauriane
              • 24 février 2025
              Trois films dont le titre est une variation sur le rêve, mais aussi du lait chaud, une compositrice…
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                CCinéma

                L’insoutenable légèreté d’Emilia Pérez

                • byLauriane
                • 19 février 2025
                A l’approche des César où, malgré les polémiques, Emilia Pérez est l’un des favoris, l’autrice et militante transféministe…
                deux femmes allongées sur le côté, on voit la main de l'une sur le ventre de l'autre. Au premier plan, des figurines d'animaux de la ferme.
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                  TThéâtre

                  Six pièces de théâtre lesbiennes à voir en 2025

                  • byLauriane
                  • 10 février 2025
                  Depuis le début de l’année, les lesbiennes brûlent les planches et on ne sait plus où donner de…
                  première photo de The Chronology of Water, le film réalisé par Kristen Stewart
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                    RRevue de presse et JT

                    20 choses lesbiennes que j’attends en 2025

                    • byLauriane
                    • 17 janvier 2025
                    Quelques raisons d’espérer – ou de ne pas trop désespérer – en cette nouvelle année
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                      Chloé Barreau, réalisatrice de Fragments d’un parcours amoureux

                      • byLauriane
                      • 29 novembre 2024
                      L’étonnant documentaire Fragments d’un parcours amoureux a remporté le Grand Prix de la compétition documentaires au festival Chéries…
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                      Un média lesbien 🚧🎬📚

                      🔔 À partir d’aujourd’hui, la très chic pl 🔔 À partir d’aujourd’hui, la très chic plateforme @lacinetek propose dans son abonnement une pépite : Olivia (1951), réalisé par Jacqueline Audry. C’est le 1er film français clairement et crûment lesbien.

Ce qui est sidérant dans ce film de l’après-guerre, c’est l’absence totale d’ambiguïté là-dessus : pas de crypto à décrypter, tout le monde est lesbienne Marina dans le pensionnat où arrive l’héroïne éponyme. La prof de lettres Mlle Julie (Edwige Feuillère) dirige l’établissement avec sa meuf, la migraineuse Mlle Cara (Simone Simon), et toutes les élèves ont un crush éperdu sur l’une ou sur l’autre. 

Car Olivia appartient au sous-genre du film de pensionnat et traite de relations profs-élèves. Cringe et problématique ? Ce serait négliger le talent de Jacqueline Audry, réalisatrice trop vite oubliée car avalée par la Nouvelle Vague. La première apparition de Mlle Julie en haut d’un escalier en reine de gynécée est un délice d’ironie, annonciatrice de toute la perversité à venir. 

Plus que mise à distance, la relation d’emprise que la prof noue avec ses élèves est mise en malaise : quand elle leur lit du Racine ou du Lamartine dans sa chambre, quand elle leur rend leurs dissertations, ou dans la scène montrée ici où elle présente Olivia à une ancienne élève, Edwige Feuillère fait magnifiquement passer tout la cruauté de son personnage, toujours en train de piéger, de manipuler, de placer ses pions, avide de vampiriser l’admiration des jeunes filles. 

Comment pourtant ne pas entrer en empathie avec Olivia, complètement chavirée par cette femme, l’expérience de tomber amoureuse d’une prof étant largement répandue dans la commu ? Ce n’est pas une histoire d’amour, c’est celle d’une identité lesbienne qui se construit comme elle peut dans les épais murs du patriarcat. 

La géniale scène de bal, l’hilarante prof de maths qui déteste les maths autant qu’elle aime manger, l’absence quasi totale d’hommes devant et derrière la caméra comme dans Portrait de la jeune fille en feu… Il y a tant à dire sur ce film mais le plus beau, c’est la finesse de la mise en scène d’Audry qui montre à quel point elle fait confiance aux spectateur·ices pour comprendre ce qui se trame.
                      📣 But I’m a cheerleader est visible gratuitem 📣 But I’m a cheerleader est visible gratuitement sur @francetvcinema à partir d’aujourd’hui

Film lesbien culte parmi les cultes, But I’m a cheerleader est la preuve qu’il est possible de faire une comédie gouine et fine sur les thérapies de conversion, avec une jolie histoire d’amour en prime. 

C’est probablement ce film qui a cristallisé l’actrice Natasha Lyonne en icône lesbienne devant l’éternel malgré son hétérosexualité. Il y a aussi RuPaul qui joue un hétéro et notre frenchie Julie Delpy en « lipstick lesbian » (terme qui avait un sens en 1999 - 2000)

But I’m a cheerleader (1999), une comédie réalisée par Jamie Babbit, est à voir gratuitement sur @francetvcinema jusqu’à la fin du mois de juin, profitons du service public tant qu’il existe (NDLR: il y a aussi d’autres films comme par exemple Carol !)
                      Nombreuxses sont celleux qui m’ont demandé ce m Nombreuxses sont celleux qui m’ont demandé ce matin d’où venait le joli poème sur la « soudaine défaillance » posté en story alors voilà : de ce recueil de la poétesse italienne lesbienne Patrizia Cavalli, Mes poèmes ne changeront pas le monde, ici en édition bilingue français-italien aux éditions des femmes. 

« explication plausible de pourquoi les lesbiennes ne savent pas s’asseoir », m’a-t-on dit un jour à propos de celui-ci. En voici quelques autres que j’aime bien même s’ils ne changeront pas le monde. 

J’aurais mis vachement plus de temps à découvrir cette poétesse si Céline Sciamma n’avait pas fait en 2023 un court métrage nommé « This is how a child becomes a poet » (avec Kim Novak)
                      C’est aujourd’hui que sort Ô Guérillères, a C’est aujourd’hui que sort Ô Guérillères, album incantatoire à la puissance révolutionnaire du groupe Draga composé de
- Lucie Antunes (@lucieantunes)
- Théodora de Lilez (@theodoraproject)
- PR2B (@p.r2b)
- Narumi Hérisson (@narumiherisson)
- Anna Mouglalis

Elles adaptent en musique le texte Les Guérillères de Monique Wittig (1969, éditions de Minuit), chanson de gestes en fragments poétiques qui raconte une épopée féministe. Après une guerre violente entre « elles » et « ils » surgit un monde nouveau où la domination n’existe plus. L’une des innovations langagière qui marque le texte est la répétition de ce pronom « elles », ce groupe que l’ordre social désignait comme différentes, particulières, à l’inverse du « ils » neutre. 

L’album s’ouvre sur le titre Sirène qui donne le ton : les répétitions hypnotiques, les percussions qui montent, le rythme qui s’accélère, les voix qui s’emmêlent à celle iconique et inimitable d’Anna Mouglalis et tout ce qu’elle évoque, timbre familier et aimé donnant chair à des mots si radicaux. Le O qui ouvre visuellement chaque partie du livre de Wittig - le O le zéro le cercle l’anneau vulvaire - répété en un chœur à la discordance sublime.

S’ensuivent Clitoris, Féminaire, She says, Fourneau à trois pieds - les titres à eux seuls sont un poème - et ce qui est le premier single : Guérillères, chanson presque pop et surtout punk qui scande ce fameux passage « Elles disent qu’elles cultivent le désordre sous toutes ses formes. La confusion les troubles (…) les turbulences les déflagrations le chaos » jusqu’au cri climaxtique « L’ANARCHIE »

C’est un album sensoriel, il se ressent plus qu’il ne s’écoute : les souffles, les voix, les basses, le clavier, les percus, tout ça donne une force incroyable pour la révolution. « ils n’ont plus le pouvoir » disent-elles. 

Puissant, poétique et incendiaire.

ELLES AFFIRMENT TRIOMPHANT QUE TOUT GESTE EST RENVERSEMENT

© 📸 slide 1 @lynnnsk 
© 📸 slide 6 Clémence Veilhan
@crybabyyeah
@dragadragaaa
                      Pour Lesbien raisonnable, Athina Gendry (@tinussss Pour Lesbien raisonnable, Athina Gendry (@tinussssssss) a rencontré Hafsia Herzi (@hafsiaherzi), réalisatrice de La Petite dernière, dans le cadre de la couverture du Festival de Cannes 2025. Elle raconte ce qui l’a touchée dans le livre, son processus de création et les obstacles qu’elle a rencontrés pour faire exister le film.

Une interview à lire sur lesbienraisonnable.com (lien dans la bio)

Critiques et analyses du film à venir dans les prochaines semaines 👀
                      Pour Lesbien raisonnable, Athina Gendry (@tinussss Pour Lesbien raisonnable, Athina Gendry (@tinussssssss) a interviewé Alice Douard, réalisatrice du lumineux long-métrage Des preuves d’amour. Ella Rumpf et Monia Chokri incarnent un couple lesbien qui attend un enfant juste après l’adoption de la loi dite du mariage pour tous. Le film était présenté ce week-end au festival de Cannes dans le cadre de la Semaine de la critique. Des preuves d’amour n’a pas encore de date de sortie mais passera à la Cinémathèque française à Paris le 6 juin pour la reprise de la Semaine. 

@lesfilmsdejune 
@tandem.films 
@semaine_de_la_critique
                      Pardon pour la vidéo d’ordi filmée mais c’es Pardon pour la vidéo d’ordi filmée mais c’est trop important ce qu’il vient de se passer ???? URGENT

Mouna Soualem @mounasou qui fait crier à tout le théâtre lumière « 1, 2, 3 VIVE LES LESBIENNES » après la projection de La Petite Dernière d’ @hafsiaherzi, entourée de @welovejiminpark @nadiaamelliti @narcidaas

Voilà ça c’est le festival de Cannes qu’on aime, hâte de voir le film maintenant 👀 @june.films
                      Frieda Belinfante (1904 - 1995) était une violonc Frieda Belinfante (1904 - 1995) était une violoncelliste, cheffe d’orchestre, résistante et lesbienne néerlandaise. Hier, c’était le 121e anniversaire de sa naissance alors j’ai vu plusieurs fois le post de @workingclasshistory sur elle partagé par des gens bien de mon feed. 

Je connais cette photo, la 1ère des slides là avec la clope. Mais en fait je ne savais pas grand chose de la vie de cette personne. Ça tombe bien, il y a un documentaire biographique : …But I Was a Girl : The Story of Frieda Belinfante (1999) trouvable sur YouTube. Voilà ce que j’ai appris.

Frieda grandit à Amsterdam et joue du violoncelle. Elle a 16/17 ans quand elle rencontre son grand amour, la pianiste Henriëtte Bosmans. Elles resteront ensemble 7 ans. Elles sont sur les photos 4 et 5 de mon post.

Belinfante devient cheffe d’orchestre en 1937. C’est un big deal parce qu’elle est brillante et que c’est une femme. En 1940, elle arrête sa carrière pour rejoindre la résistance avec son pote gay Willem Arondeus. Elle-même juive séfarade, elle fabrique des faux papiers pour les Juifs et tous ceux qui se cachaient des nazis. Quand le groupe de résistants (le CKC) a été poursuivi, elle s’est déguisée en homme et s’est enfuie en Suisse, pays dont elle critiquera la pseudo « neutralité » plus tard.

Le reste de sa vie comprend d’autres histoires d’amour, un deal de violoncelle avec M. Heineken, une nouvelle carrière de cheffe d’orchestre aux États-Unis. Elle a vécu 90 ans. 

Voilà c’était le dimanche soir histoire, à bientôt.
                      [Livre] Véda s’en va - Sarah Maeght C’est un [Livre] Véda s’en va - Sarah Maeght

C’est un roman pour ados qui m’a fait pleurer à la fin. Je le dis parce que c’est rare quand même. 

C’est l’histoire de Véda, 17 ans, son coming in et son premier amour lesbien. Il y a ses ami·e·s aussi, sa famille, des drames et des joies. C’est intense comme les fins qu’on connaît à cet âge là : fin de l’adolescence, fin du lycée, fin de quelques illusions. 

J’ai bouffé le roman comme j’en bouffais ado, c’est-à-dire très vite et goulûment, un truc qui se rapproche du binge-watching, et ça m’a fait plaisir de retrouver cette sensation. Par moments, il y a des petites trouvailles stylistiques que j’aurais bien notées dans mon agenda ou dans la marge d’un cahier de physique-chimie. Quand Véda raconte que le clin d’œil de Frankie lui caresse les cils, ça par exemple j’aurais pris. 

Et puis il y a tout ce qui fait l’univers de Véda :

🔸Une petite sœur fan de l’émission Le Meilleur forgeron 

🔸Un dragon d’eau qui s’appelle Beyoncé

🔸Dunkerque, les maisons des riches de Malo-les-bains, le bunker en miroir, le carnaval, la sirène, les maquereaux 

🔸Le jeu des 1000 euros de France Inter

🔸Starmania

Et un jour, la rencontre avec Frankie, Berlin, les queers, les drag kings. 

Signe d’un livre de qualité, Véda s’en va contient une playlist remplie de chansons toutes plus lesbiennes les unes que les autres. Est-ce qu’il est recommandable aux ados d’aujourd’hui ? Aucune idée. Mais ce dont je suis sûre, c’est que moi, 17x2 ans, j’ai beaucoup aimé. 

[TW] le roman aborde des sujets très durs comme le su*cide et les vss.

Véda s’en va, de Sarah Maeght. éditions Albin Michel Litt’
Sortie en mars 2025
                      [🌿 CANNES 2025] À lire sur lesbienraisonnable. [🌿 CANNES 2025] À lire sur lesbienraisonnable.com : Dix films à haut potentiel lesbien dans les sélections officielles et parallèles du 78e Festival de Cannes.

Quels films lesbiens ? Quels films lesbien.raisonnable ?
Quels films crypto lesbiens ?
Quels films bis ?
Toutes les infos réunies. Lien en bio et en story. 

Image : La Petite Dernière, réalisé par Hafsia Herzi. En compétition officielle 👀
                      Avril 2025, @elc_lesbiancommunity à Rome 1 - 3 Avril 2025, @elc_lesbiancommunity à Rome 

1 - 3 : la première Dyke March à Rome ever fut contrainte d’être statique pour cause de mort du pape. (C’était le fun quand même)
4 : y croiser Ondine Quadri, actrice notamment de Euridice, Euridice, un super court-métrage lesbien
5 : Rabia lella = colère lesbienne
6 : Céline jamais très loin du cœur
7 - 10 : prendre plein de force en écoutant les conférences @elc_lesbiancommunity 
11 : un certain regard
12 - 14 : manger, rouler
15 : enfin trouver ma tenue pour Cannes
16 : et l’accessoire 
17 - 18 : icônes sur murs
19 : des scouts partout dans la ville
20 : Amour & Bave de schnek de chez @hysteriques.et.associees constitue une délicieuse lecture de transport
                      Est-ce que, comme les gens finissent toujours par Est-ce que, comme les gens finissent toujours par mourir, ce ne serait pas beaucoup trop dangereux de tomber amoureuse ? Faut-il prendre ce risque ? C’est une question que je me pose depuis environ toujours. 

Le livre de Fleur Pierets raconte une histoire vraie, la sienne : Julian était drag king, cartographe des fonds marins, artiste, et son amoureuse pendant sept ans. C’est le récit puissant de leur coup de foudre et de leur histoire brutalement arrêtée par le cancer et la mort de Julian. 

Couple d’artistes, elles avaient créé ensemble le magazine Et Alors ? sur l’art et les cultures LGBTQ+. Après un premier mariage en 2012, elles ont décidé de se (re)marier symboliquement dans la vingtaine de pays qui autorisait le mariage pour toustes, sorte performance artistique avec une dimension politique et militante. Un projet entamé mais brutalement stoppé. 

Bien sûr, Julian est un récit déchirant. Il faut parfois le poser pour souffler un peu. Mais c’est aussi très beau : leur amour d’abord, la façon dont Fleur parle de Julian, et comment elle trouve des réponses dans l’art et l’engagement des autres. On croise Susan Sontag et Audre Lorde, Peter Hujar et Tom of Finland, Monica Benicio aussi dans son combat pour ne pas qu’on oublie Marielle Franco. Quelques psys aussi, voire un sachet de Yogi Tea. 

C’est un journal de deuil très beau pour ça, parce qu’il en contient plein d’autres. Et en le refermant, je pense aux hommes en couple hétérosexuels qui sont nombreux à quitter leur femme après le diagnostic d’un cancer. Quels lâches.

L’histoire d’amour de Fleur et Julian était vraie. Un vrai bel amour fait d’activisme, d’art et de tendresse. Dur de ne pas être touché·e. Ça valait le coup de le raconter, peut-être que ça vaut le coup de prendre le risque alors. 

Julian, de Fleur Pierets, trad. Françoise Antoine, éditions la Croisée. Sortie le 23 avril 2025 @fleurpierets @editions_la_croisee
                      Black Mirror S07E03, Hôtel Rêverie Jamais j’a Black Mirror S07E03, Hôtel Rêverie

Jamais j’aurais pensé que Black Mirror réussirait de nouveau un exploit à la hauteur du sublime San Junipero (S03E04), mais nous y voilà.

Vous savez quand les réacs ululent lamentablement parce que «  SCANDALE, les wokes veulent remplacer l’homme-cis-blanc-hétéro James Bond par une lesbienne noire dans le prochain film !!! » Well, cet épisode de Black Mirror fait globalement ça, sauf qu’on n’est pas dans James Bond mais dans une sorte de film romantique classique type Casablanca qui s’appelle Hôtel Rêverie.

Issa Rae (Insecure) incarne Brandy Friday, actrice contemporaine en mal de rôle intéressant, et Emma Corrin (The Crown) joue l’actrice de l’âge d’or hollywoodien Dorothy Chambers. Par un tour de passe-passe-sci-fi fort peu vraisemblable mais who cares, Brandy Friday se retrouve à l’intérieur du film face à son love interest de fiction. S’ensuit un drame romantique lesbien meta et déchirant porté par le Clair de Lune de Debussy qui pose plein de questions :

- peut-on utiliser l’intelligence artificielle dans l’art ?
- comment sauver les actrices dans le placard de la dépression ?
- la drague est-elle un script que l’on suit et que se passe-t-il quand on s’en éloigne ?
- 96 minutes peuvent-elles changer une vie ?
- les lesbiennes sont-elles destinées à vivre dans une réalité parallèle (et est-ce donc ça l’utopie wittigienne ?)
- captureriez-vous un scorpion à mains nues pour sauver votre belle ?
- et surtout, comment séduire quand on ne sait pas jouer au piano ?

📺 Hôtel Rêverie, l’épisode 3 de la saison 7 de Black Mirror, est sur Netflix. Réalisé par Haolu Wang.
                      [BD] La Montagne entre nous, Marcel Shorjian et Je [BD] La Montagne entre nous, Marcel Shorjian et Jeanne Sterkers, @editionssarbacane

Oui, je suis un poil en retard sur la rentrée littéraire de janvier, mais mwaller on s’accroche et voilà l’une des plus belles choses que j’ai lues ces derniers mois.

L’histoire de Marcia et Florence touche en plein cœur. Elle est sans doute ordinaire pour beaucoup de femmes lesbiennes et bi de cet âge-là, mais la délicatesse avec laquelle elle est racontée est exceptionnelle. À l’occasion d’un enterrement, Marcia, butch de 50-60 ans, revient dans son village de montagne après des dizaines d’années passées à Paris. Elle y retrouve Florence, sa « grande amie » de jeunesse. Les retrouvailles ne sont pas simples pour plein de raisons qu’on découvrira au fur et à mesure de l’album. 

Les sujets sont difficiles, il est question d’homophobie, de contrainte à l’hétérosexualité, de l’épuration de 1944 aussi. Et pourtant - sont-ce les dessins, les paysages, les couleurs, les mots choisis ? - c’est très doux à lire, cette Montagne entre nous. Les émois du premier amour sont décrits avec une grande justesse, ceux de l’amour au présent aussi. Aussi, c’est peut-être l’une des premières fois que je vois une scène d’amour peinte comme ça entre « vieilles lesbiennes » dans une BD. 

Rares et précieux sont les récits qui donnent envie de vieillir. La Montagne entre nous est de ceux-là, et c’est aussi le genre d’œuvre qui serre très fort le cœur pour finalement l’ouvrir en grand. Et la scène de danse sur Tracy Chapman me restera longtemps. 

Merci @violetteandco.librairie pour le conseil 💜
                      [CHAPPELL ROAN - THE GIVER] Bonne journée à tou [CHAPPELL ROAN - THE GIVER]

Bonne journée à toustes les service tops 🫡 yes ma’am

(Oui c’est de la country mainstream qui parle explicitement de s*xe lesbien, parfois 2025 c’est bien)
                      Ah ouais vous ne mentîtes pas pour le recueil d’Adrienne Rich là 🥵 Celui-là c’est le poème flottant au milieu de 21 poèmes d’amour. J’ai rien à dire ça parle tout seul. « Coming out poétique » en effet

Sa meuf de 1976 à 2012 c’était la romancière et poétesse jamaïco-américaine Michelle Cliff (pour le Chart)

Le Rêve d’un langage commun, Adrienne Rich, éd. de L’Arche. Traduction par Shira Abramovich et Lénaïg Cariou

@larche_editeur @shira_a_a @lenaig.cariou
                      Plus de 300 prix littéraires en France mais aucun Plus de 300 prix littéraires en France mais aucun n’était consacré à la littérature lesbienne ! Alors qu’elle est si foisonnante et éclectique et fondamentale pour nous les èlgébètes & co. Pour la mettre en lumière, avec le chercheur @alex_lachkar, on a décidé de lancer le Prix Gouincourt (pun intended) Tous les détails sont dans l’article de Livres Hebdo, en bio et en story.

C’est un prix de rentrée littéraire, il départagera des romans avec une thématique lesbienne qui sortent à l’automne 2025. Un jury flamboyant se chargera de cette ample tâche, voici les courageuxses personnes qui ont accepté la mission :

Meryem Alqamar @meryemalqamar 
Al Baylac @al_lcblc 
Mélie Chen @melie_chen 
Lauren Delphe @laurenprotip 
Virginie Despentes
Elisabeth Lebovici @le_beau_vice2 
Anna Mouglalis
Joëlle Sambi @josambi 
Lou Edin @booksondykes 
Olivia Sanchez de @violetteandco.librairie 

Au bout de trois tours et de nombreuses heures de débat, en novembre, nous annoncerons lae vainqueur en grande pompe, mais pas au Drouant. Si vous êtes une maison d’édition, que vous sortez un roman lesbien à la rentrée et que vous voulez nous faciliter la tâche, prévenez-nous par mail à gouincourt@lesbienraisonnable.com histoire qu’on ne passe pas à côté de votre pépite. On a hâte.

💜 @uzai_gaijin a fait le logo, la typo est de @bye.byebinary 

💙 Merci aux marraines les bonnes fées @clementine.goldszal & @eliphilippe de s’être penchées sur le berceau

🧡 Merci au @prixdelacagnotte de nous avoir montré que c’est possible de faire des prix littéraires cool

🩷 Et merci au @fonds_lig de soutenir le prix, d’avoir été là dès les prémices de l’idée et globalement d’aider toutes sortes de projets lesbiens ! C’est précieux.
                      « Elle me sortait d’un monde où je n’avais « Elle me sortait d’un monde où je n’avais pas vécu pour me lancer dans un monde où je ne vivais pas encore »

[THÉÂTRE - Cabaret des curiosités] Thérèse et Isabelle - mise en scène par Marie Fortuit @marie_fortuit 

C’était trop beau de voir les mots de Violette Leduc prendre vie sur la scène du @lephenix_sn hier ! Voilà Violette vengée. 

La 1ère partie du spectacle est une mise en scène fidèle de Thérèse et Isabelle, la partie censurée de son roman Ravages, qui raconte 3 jours et 3 nuits d’amours lesbiennes entre deux ados dans un pensionnat. Un texte sublime qui raconte la passion dévorante et l’érotisme lesbien de façon sans doute trop magnifique pour l’époque. « Vous n’écrivez pas ce qui se fait, vous écrivez ce qui se fera. » dira Simone de Beauvoir.

Raphaëlle Rousseau et Louise Chevillotte sont les incarnations merveilleuses des deux amoureuses et la présence de Marine Helmlinger, tantôt voyeuse, moqueuse ou complice, donne une distance délicieuse à l’ensemble. Lucie Sansen est parfaite en surveillante générale et s’occupe aussi de la bande-son au piano : Rameau, Brahms et Schubert laissent place à Véronique Sanson et à Juliette Armanet (que Violette aurait adorée) pour la 2e partie. 

On ne révélera pas ici la façon dont la pièce bascule, mais c’est assez éblouissant de créativité. Dites vous que j’avais très faim en entrant dans la salle et que, happée, j’ai oublié ma faim (rare!) jusqu’aux applaudissements nourris.

À Valenciennes, le spectacle était accompagné d’une jolie expo de photos d’archives chinées conçue par Marie Gioanni (@femmefemme.album) Ma préférée de guingois en dernière slide.

La pièce tournera dans plusieurs villes en France dont Paris au @theatredelaville_paris du 28 mars au 8 avril 2025.
                      Les brillantes Daisy Letourneur (@daisyletourneur) Les brillantes Daisy Letourneur (@daisyletourneur) et Ana Mendoza Aldana (@4namendoza4ldana) analysent le film Emilia Pérez quelques jours avant les César. 

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                      [❌ WEEK-END TERMINÉ ‼️] [🎁 MAGAZINE LESB [❌ WEEK-END TERMINÉ ‼️] [🎁 MAGAZINE LESBIEN RAISONNABLE #1 À PRIX LIBRE]

En ce week-end de Saint / Sans Valentin·e, j’ai décidé de mettre le n°1 du magazine en version numérique à prix libre sur le site 💸 Il a déjà 18 mois, il est temps de lui donner sa liberté. 

Sorti en septembre 2023, il contient entre autres :
🔸 une « journée avec » une autrice lesbienne à succès et à enfants
🔸 le « home tour » d’un haut lieu de l’activisme lesbien parisien
🔸 l’interview d’une championne paralympique (mais je ne le savais pas encore) 
🔸 une fiction écrite par d’illustres anonymes dans le but de faire rager JK Rowling
🔸 des fiches recettes pensées comme l’évolution d’une histoire d’amour lesbienne
🔸 un entretien fleuve avec une réalisatrice
🔸 etc. etc.

Tarifs conseillés :
- 3€ pour les étudiant·e·s / fauché·e·s
- 10€ pour les classes moy 
- 15€ pour celleux qui peuvent et veulent bien soutenir lesbien raisonnable (= deux pintes en soirée parisienne)
- 28€ pour les hétéras sympas et les mecs gays qui sont contre le gender gap salarial.

[Il est aussi possible de télécharger le PDF du magazine pour 0,00€ mais je ne le dis pas trop fort]

Sinon, quelques exemplaires sont toujours disponibles en version papier glacé chez @violetteandco.librairie au prix de 12,50€, comme ça non seulement vous soutenez un lieu lesbien et un média lesbien, mais en plus vous avez la version #collector avec les coquilles originelles 💖

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