Dix ans d’attente qui valaient le coup : Marie Amachoukeli, prometteuse Caméra d’or 2014, revient avec deux films prochainement à l’horizon, dont un film d’animation lesbien qui se moque de la mort.
2014, cérémonie de clôture du festival de Cannes. La Caméra d’or est remise à trois réal français·e·s qui ont l’air très grand·e·s, dont une qui porte divinement le mohawk et lance au micro « BASTON & COURTOISIE ! » avant de quitter la scène avec son trophée. Il n’existe aucune archive vidéo de ce moment et c’est l’un des drames de ma vie. Cette réalisatrice à mohawk, c’était Marie Amachoukeli. Sur le coup, je n’ai rien compris à cette scène mais j’ai su que elle, j’allais en être fan toute ma vie.
Le film récompensé s’appelle Party Girl et à chaque fois que je le revois, je fonds en larmes à la fin. Il est un peu magique. Depuis 2014, Marie Amachoukeli a fait des tas de trucs surtout pour les autres (co-réalisations, co-scénarios, co-déguisements en barbus avec Rebecca Zlotowski et Mika Tard, merveilleuse interview pour parler d’Anne Sylvestre, Agnès Varda et Dephine Seyrig…) mais jusqu’à présent, pas encore son propre film. Et voilà qu’elle arrive en cette saison de grâce 2023 – 2024 avec dans sa besace non pas un mais DEUX projets filmiques. Ça fait des années que je rêve de voir ça.
Le premier film s’appelle Ama Gloria, c’est un mélange de prises de vue réelles et d’animation produit par Lilies Films – qui produit aussi les films de Sciamma. C’est l’histoire d’une petite fille myope de 6 ans qui passe des vacances au Cap-Vert avec sa nounou adorée. Selon nos informations, pas de contenu lesbien dans ce long-métrage hybride, mais la promesse de nous briser le cœur.
Des notes de lesbianisme devraient en revanche apparaître dans le film d’animation Happy End, co-réalisé avec Vladimir Mavounia Kouka. Une source proche du dossier parle même d’une « grosse et magnifique love story lesbienne. » Je pense que personne n’est prêt·e pour ce film, mais on a jusqu’à 2024 pour se préparer.
Dessin animé pas du tout pour les enfants, Happy End racontera l’histoire d’une soldate suicidaire dans un monde où la mort n’existe pas. Ça a l’air ultra dark et hilarant et l’héroïne, Bertha King, sera lesbienne. Dans les quelques mots accordés à Variety, Marie Amachoukeli parle de « réenchantement de nos vies » et paraphrase Sénèque sur l’urgence de vivre. Grande hâte.
Le teaser est prêt et contient la voix de 💖 Caroline Gillet 💖 en journaliste météo – une phrase qui me rend zinzin de bonheur. Le voici :