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deux femmes allongées sur le côté, on voit la main de l'une sur le ventre de l'autre. Au premier plan, des figurines d'animaux de la ferme.
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Six pièces de théâtre lesbiennes à voir en 2025

  • byLauriane
  • 10 février 2025
Depuis le début de l’année, les lesbiennes brûlent les planches et on ne sait plus où donner de…
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Un média lesbien 🚧🎬📚

Petit communiqué à propos du Champs Elysées Fil Petit communiqué à propos du Champs Elysées Film Festival. Soutien aux équipes des cinés
Merveilleuse nouvelle, le documentaire « JJ » Merveilleuse nouvelle, le documentaire « JJ » de Pauline L. Boulba & Aminata Labor consacré à Jill Johnston est dispo sur Mediapart.

« Souviens-toi. Fais un effort pour te souvenir. Ou à défaut, invente. » Cette phrase des Guérillères de Monique Wittig pourrait être le fil rouge de ce documentaire comme elle l’était du Désir démesuré d’amitié d’@hgiannek . Dans cette pépite d’1h10, on part avec Popo et Ami sur les traces d’une lesbienne presque oubliée, trop peu connue en France comme d’ailleurs aux États-Unis où elle vivait. 

Jill Johnston, « écrivaine-critique d’art-performeuse-zbeuleuse féministe lesbienne. » Elle est critique de danse dans le Village Voice à partir de 1959 et va peu à peu transformer sa chronique en un journal lesbien délirant du New York des années 1970. En racontant le Judson Dance Theater, elle écrivait déjà sur ses ami·e·s et ses amantes, mais au fur et à mesure, le titre de la colonne « dance journal » devient « jill johnston », la journaliste devient la lesbienne, l’écriture devient performance. @le_beau_vice2, dans une interview qui paraîtra bientôt sur lesbien raisonnable, m’en a parlé comme d’une « sorte de Guillemette Dustan. »

Le procédé de JJ, le docu, résonne très fort avec The Watermelon Woman : on assiste à l’archéologie de lesbiennes cherchant leur histoire, leur adelphe et ancêtre gou!ne passionnée de danse et profondément militante. Et parfois c’est une impasse, mais une impasse qui donne lieu à une géniale inventivité : ainsi un film d’Andy Warhol où Jill Johnston danse sera reconstitué avec force perruques car ses droits sont bien trop chers pour un docu fauché. 

Jill est une lesbienne politique. Pour elle, toutes les femmes sont lesbiennes ou devraient l’être. Elle l’affirme devant Norman Mailer ou Betty Friedan avec un sens délicieux du happening. Dans le docu, on croise des lesbian avengers, Lucinda Childs, Sarah Schulman ou Flavia Rando qui explique que « la danse a tellement à voir avec la libération des lesbiennes. »

JJ est à voir sur Mediapart (gratuit pour les abonné·e·s) et Tënk. On peut lire certains des articles de cette badass dans le beau recueil « Tartine-moi et autres textes » aux éditions Brook.
Fragments d’un parcours amoureux de @chloebarrea Fragments d’un parcours amoureux de @chloebarreau2023 : semaine 2
N’arrêtez jamais d’être drôle sur Letterboxd pitié 
@destinyfilmsfr c’est cadeau
[CONCOURS] À l’occasion de la mise à l’honne [CONCOURS] À l’occasion de la mise à l’honneur de Jacqueline Audry par @lacinetek, Lesbien raisonnable vous fait gagner un an d’abonnement à la plateforme 🎞️

Dans l’abonnement ce mois-ci, on trouve Olivia (1951), le film le plus connu de Jacqueline Audry et premier film lesbien français à ma connaissance. On peut voir trois autres films de cette réalisatrice oubliée : Gigi (1949), Minne l’ingénue libertine (1950) et Mitsou (1956). Ce sont tous des adaptations d’œuvres de la bi icon Colette. Ces films ont mal vieilli par bien des aspects et sont désespérément hétérosexuels, ce qui contraste avec le lesbianisme très manifeste d’Olivia. On y perçoit toutefois de grandes libertés par endroit, comme dans Minne quand des femmes discutent de la meilleure métaphore pour parler de leurs orgasmes, préfigurant ainsi Sex and the city.

Ce mois-ci également dans l’abonnement, trois films conseillés :
- News from home (1976) de Chantal Akerman, poème contemplatif composé d’images du New York des années 70 superposées à la lecture de lettres de la mère de la réalisatrice ;
- Tout sur ma mère (1999) de Pedro Almodóvar, chef-d’œuvre translesbien sublime qui contient tout : l’amour, la mort, la maternité, l’amitié.
- Y’a qu’à pas baiser (1971) de Carole Roussopoulos, court documentaire sur la lutte pour le droit à l’avortement qui montre une manif féministe et un avortement clandestin. Deux autres films de cette réalisatrice féministe fondamentale sont dispo aussi : Les prostituées de Lyon parlent (1975) et le film collectif Maso et Miso vont en bateau (1976)

@lacinetek est à la fois une plateforme de streaming et de VOD connue pour cette idée de génie : demander à des cinéastes leur top 50. On peut donc y lire les films préférés de Chantal Akerman, Agnès Varda, Céline Sciamma, Alice Diop, Robin Campillo ou Claire Simon (n’hésitez pas d’ailleurs à louer son docu lesbien, Mimi.)

Pour gagner un an d’abonnement, c’est simple :
1. être abonné·e aux comptes de @lacinetek et @lesbien.raisonnable
2. aimer ce post
3. me dire en commentaire le film lesbien dans lequel vous rêveriez de vivre .

Je choisirai dans 48h (le 12 juin à 14h) la réponse qui me surprendra le plus 🍀
Que voir au @champselyseesfilmfest ? 1. Des preuv Que voir au @champselyseesfilmfest ?

1. Des preuves d’amour, Alice Douard (2025)

Tout simplement ma Palme d’or 2025. Attendez-vous à ce que j’en reparle BEAUCOUP.

2. La Mort vous va si bien, Robert Zemeckis (1992)

Techniquement pas lesbien mais tellement crypto et délicieusement CAMP que c’en est lesbien raisonnable. Un plaisir de cinéma avec Meryl Streep et Goldie Hawn rivales et Isabella Rossellini sexy en diable. The Substance de 1992.

3. Desert Hearts, Donna Deitch (1985)

Grand classique lesbien romantique des années 80 qui se passe dans les années 50, l’histoire de Vivian et de Cay secoue le cœur dans tous les sens. Brokeback Mountain meets Carol. 

4. Stress Scars & Pleasure Wrinkles, Barbara Hammer (1976)

Un film que je n’ai pas encore vu par la reine de l’expérimental lesbien.

5. Dreams in nightmares, Shatara Michelle Ford (2025)

Hâte de découvrir ce road trip américain présenté à la Berlinale comme un manifeste célébrant les liens entre personnes queer racisées.

6. The Non-Actor, Eliza Barry Callahan (2025)

Un court-métrage semi-autobiographique sur l’audition (ou plutôt sa perte) où Victoria Pedretti et Maya Hawke lesbianisent, je suis toute ouïe. 

7. Queerpanorama, Jun Li (2025)

Assez intriguée suis-je par cette histoire d’un homme gay qui prend l’identité des hommes avec qui il a couché la veille.

8. Shiva Baby, Emma Seligman (2020)

Chef-d’œuvre de cringe et de chaos bisexuel, le 1er long métrage d’Emma Seligman a révélé à mes yeux émerveillés la géniale Rachel Sennott. (à noter que le court-métrage du même nom sera également projeté pendant le festival)

9. Bottoms, Emma Seligman (2023)

Parodie décomplexée et profondément lesbienne des teen movies des années 2000, Bottoms confirme brillamment le talent et l’humour de Seligman. Avec Ayo Edebiri et Rachel Sennott en duo de bras cassés, littéralement. 

10. Le Club des ex, Hugh Wilson (1996)

Trois femmes quarantenaires sont quittées par leurs maris nuls, elles fomentent une revanche sororale, la fille de Diane Keaton est goudou et féministe, Lea DeLaria danse avec Goldie Hawn  dans un bar lesbien lors d’une scène mémorable : évidemment que c’est l’un de mes films préférés au monde.
🔔 À partir d’aujourd’hui, la très chic pl 🔔 À partir d’aujourd’hui, la très chic plateforme @lacinetek propose dans son abonnement une pépite : Olivia (1951), réalisé par Jacqueline Audry. C’est le 1er film français clairement et crûment lesbien.

Ce qui est sidérant dans ce film de l’après-guerre, c’est l’absence totale d’ambiguïté là-dessus : pas de crypto à décrypter, tout le monde est lesbienne Marina dans le pensionnat où arrive l’héroïne éponyme. La prof de lettres Mlle Julie (Edwige Feuillère) dirige l’établissement avec sa meuf, la migraineuse Mlle Cara (Simone Simon), et toutes les élèves ont un crush éperdu sur l’une ou sur l’autre. 

Car Olivia appartient au sous-genre du film de pensionnat et traite de relations profs-élèves. Cringe et problématique ? Ce serait négliger le talent de Jacqueline Audry, réalisatrice trop vite oubliée car avalée par la Nouvelle Vague. La première apparition de Mlle Julie en haut d’un escalier en reine de gynécée est un délice d’ironie, annonciatrice de toute la perversité à venir. 

Plus que mise à distance, la relation d’emprise que la prof noue avec ses élèves est mise en malaise : quand elle leur lit du Racine ou du Lamartine dans sa chambre, quand elle leur rend leurs dissertations, ou dans la scène montrée ici où elle présente Olivia à une ancienne élève, Edwige Feuillère fait magnifiquement passer tout la cruauté de son personnage, toujours en train de piéger, de manipuler, de placer ses pions, avide de vampiriser l’admiration des jeunes filles. 

Comment pourtant ne pas entrer en empathie avec Olivia, complètement chavirée par cette femme, l’expérience de tomber amoureuse d’une prof étant largement répandue dans la commu ? Ce n’est pas une histoire d’amour, c’est celle d’une identité lesbienne qui se construit comme elle peut dans les épais murs du patriarcat. 

La géniale scène de bal, l’hilarante prof de maths qui déteste les maths autant qu’elle aime manger, l’absence quasi totale d’hommes devant et derrière la caméra comme dans Portrait de la jeune fille en feu… Il y a tant à dire sur ce film mais le plus beau, c’est la finesse de la mise en scène d’Audry qui montre à quel point elle fait confiance aux spectateur·ices pour comprendre ce qui se trame.
📣 But I’m a cheerleader est visible gratuitem 📣 But I’m a cheerleader est visible gratuitement sur @francetvcinema à partir d’aujourd’hui

Film lesbien culte parmi les cultes, But I’m a cheerleader est la preuve qu’il est possible de faire une comédie gouine et fine sur les thérapies de conversion, avec une jolie histoire d’amour en prime. 

C’est probablement ce film qui a cristallisé l’actrice Natasha Lyonne en icône lesbienne devant l’éternel malgré son hétérosexualité. Il y a aussi RuPaul qui joue un hétéro et notre frenchie Julie Delpy en « lipstick lesbian » (terme qui avait un sens en 1999 - 2000)

But I’m a cheerleader (1999), une comédie réalisée par Jamie Babbit, est à voir gratuitement sur @francetvcinema jusqu’à la fin du mois de juin, profitons du service public tant qu’il existe (NDLR: il y a aussi d’autres films comme par exemple Carol !)
Nombreuxses sont celleux qui m’ont demandé ce m Nombreuxses sont celleux qui m’ont demandé ce matin d’où venait le joli poème sur la « soudaine défaillance » posté en story alors voilà : de ce recueil de la poétesse italienne lesbienne Patrizia Cavalli, Mes poèmes ne changeront pas le monde, ici en édition bilingue français-italien aux éditions des femmes. 

« explication plausible de pourquoi les lesbiennes ne savent pas s’asseoir », m’a-t-on dit un jour à propos de celui-ci. En voici quelques autres que j’aime bien même s’ils ne changeront pas le monde. 

J’aurais mis vachement plus de temps à découvrir cette poétesse si Céline Sciamma n’avait pas fait en 2023 un court métrage nommé « This is how a child becomes a poet » (avec Kim Novak)
C’est aujourd’hui que sort Ô Guérillères, a C’est aujourd’hui que sort Ô Guérillères, album incantatoire à la puissance révolutionnaire du groupe Draga composé de
- Lucie Antunes (@lucieantunes)
- Théodora de Lilez (@theodoraproject)
- PR2B (@p.r2b)
- Narumi Hérisson (@narumiherisson)
- Anna Mouglalis

Elles adaptent en musique le texte Les Guérillères de Monique Wittig (1969, éditions de Minuit), chanson de gestes en fragments poétiques qui raconte une épopée féministe. Après une guerre violente entre « elles » et « ils » surgit un monde nouveau où la domination n’existe plus. L’une des innovations langagière qui marque le texte est la répétition de ce pronom « elles », ce groupe que l’ordre social désignait comme différentes, particulières, à l’inverse du « ils » neutre. 

L’album s’ouvre sur le titre Sirène qui donne le ton : les répétitions hypnotiques, les percussions qui montent, le rythme qui s’accélère, les voix qui s’emmêlent à celle iconique et inimitable d’Anna Mouglalis et tout ce qu’elle évoque, timbre familier et aimé donnant chair à des mots si radicaux. Le O qui ouvre visuellement chaque partie du livre de Wittig - le O le zéro le cercle l’anneau vulvaire - répété en un chœur à la discordance sublime.

S’ensuivent Clitoris, Féminaire, She says, Fourneau à trois pieds - les titres à eux seuls sont un poème - et ce qui est le premier single : Guérillères, chanson presque pop et surtout punk qui scande ce fameux passage « Elles disent qu’elles cultivent le désordre sous toutes ses formes. La confusion les troubles (…) les turbulences les déflagrations le chaos » jusqu’au cri climaxtique « L’ANARCHIE »

C’est un album sensoriel, il se ressent plus qu’il ne s’écoute : les souffles, les voix, les basses, le clavier, les percus, tout ça donne une force incroyable pour la révolution. « ils n’ont plus le pouvoir » disent-elles. 

Puissant, poétique et incendiaire.

ELLES AFFIRMENT TRIOMPHANT QUE TOUT GESTE EST RENVERSEMENT

© 📸 slide 1 @lynnnsk 
© 📸 slide 6 Clémence Veilhan
@crybabyyeah
@dragadragaaa
Pour Lesbien raisonnable, Athina Gendry (@tinussss Pour Lesbien raisonnable, Athina Gendry (@tinussssssss) a rencontré Hafsia Herzi (@hafsiaherzi), réalisatrice de La Petite dernière, dans le cadre de la couverture du Festival de Cannes 2025. Elle raconte ce qui l’a touchée dans le livre, son processus de création et les obstacles qu’elle a rencontrés pour faire exister le film.

Une interview à lire sur lesbienraisonnable.com (lien dans la bio)

Critiques et analyses du film à venir dans les prochaines semaines 👀
Pour Lesbien raisonnable, Athina Gendry (@tinussss Pour Lesbien raisonnable, Athina Gendry (@tinussssssss) a interviewé Alice Douard, réalisatrice du lumineux long-métrage Des preuves d’amour. Ella Rumpf et Monia Chokri incarnent un couple lesbien qui attend un enfant juste après l’adoption de la loi dite du mariage pour tous. Le film était présenté ce week-end au festival de Cannes dans le cadre de la Semaine de la critique. Des preuves d’amour n’a pas encore de date de sortie mais passera à la Cinémathèque française à Paris le 6 juin pour la reprise de la Semaine. 

@lesfilmsdejune 
@tandem.films 
@semaine_de_la_critique
Pardon pour la vidéo d’ordi filmée mais c’es Pardon pour la vidéo d’ordi filmée mais c’est trop important ce qu’il vient de se passer ???? URGENT

Mouna Soualem @mounasou qui fait crier à tout le théâtre lumière « 1, 2, 3 VIVE LES LESBIENNES » après la projection de La Petite Dernière d’ @hafsiaherzi, entourée de @welovejiminpark @nadiaamelliti @narcidaas

Voilà ça c’est le festival de Cannes qu’on aime, hâte de voir le film maintenant 👀 @june.films
Frieda Belinfante (1904 - 1995) était une violonc Frieda Belinfante (1904 - 1995) était une violoncelliste, cheffe d’orchestre, résistante et lesbienne néerlandaise. Hier, c’était le 121e anniversaire de sa naissance alors j’ai vu plusieurs fois le post de @workingclasshistory sur elle partagé par des gens bien de mon feed. 

Je connais cette photo, la 1ère des slides là avec la clope. Mais en fait je ne savais pas grand chose de la vie de cette personne. Ça tombe bien, il y a un documentaire biographique : …But I Was a Girl : The Story of Frieda Belinfante (1999) trouvable sur YouTube. Voilà ce que j’ai appris.

Frieda grandit à Amsterdam et joue du violoncelle. Elle a 16/17 ans quand elle rencontre son grand amour, la pianiste Henriëtte Bosmans. Elles resteront ensemble 7 ans. Elles sont sur les photos 4 et 5 de mon post.

Belinfante devient cheffe d’orchestre en 1937. C’est un big deal parce qu’elle est brillante et que c’est une femme. En 1940, elle arrête sa carrière pour rejoindre la résistance avec son pote gay Willem Arondeus. Elle-même juive séfarade, elle fabrique des faux papiers pour les Juifs et tous ceux qui se cachaient des nazis. Quand le groupe de résistants (le CKC) a été poursuivi, elle s’est déguisée en homme et s’est enfuie en Suisse, pays dont elle critiquera la pseudo « neutralité » plus tard.

Le reste de sa vie comprend d’autres histoires d’amour, un deal de violoncelle avec M. Heineken, une nouvelle carrière de cheffe d’orchestre aux États-Unis. Elle a vécu 90 ans. 

Voilà c’était le dimanche soir histoire, à bientôt.
[Livre] Véda s’en va - Sarah Maeght C’est un [Livre] Véda s’en va - Sarah Maeght

C’est un roman pour ados qui m’a fait pleurer à la fin. Je le dis parce que c’est rare quand même. 

C’est l’histoire de Véda, 17 ans, son coming in et son premier amour lesbien. Il y a ses ami·e·s aussi, sa famille, des drames et des joies. C’est intense comme les fins qu’on connaît à cet âge là : fin de l’adolescence, fin du lycée, fin de quelques illusions. 

J’ai bouffé le roman comme j’en bouffais ado, c’est-à-dire très vite et goulûment, un truc qui se rapproche du binge-watching, et ça m’a fait plaisir de retrouver cette sensation. Par moments, il y a des petites trouvailles stylistiques que j’aurais bien notées dans mon agenda ou dans la marge d’un cahier de physique-chimie. Quand Véda raconte que le clin d’œil de Frankie lui caresse les cils, ça par exemple j’aurais pris. 

Et puis il y a tout ce qui fait l’univers de Véda :

🔸Une petite sœur fan de l’émission Le Meilleur forgeron 

🔸Un dragon d’eau qui s’appelle Beyoncé

🔸Dunkerque, les maisons des riches de Malo-les-bains, le bunker en miroir, le carnaval, la sirène, les maquereaux 

🔸Le jeu des 1000 euros de France Inter

🔸Starmania

Et un jour, la rencontre avec Frankie, Berlin, les queers, les drag kings. 

Signe d’un livre de qualité, Véda s’en va contient une playlist remplie de chansons toutes plus lesbiennes les unes que les autres. Est-ce qu’il est recommandable aux ados d’aujourd’hui ? Aucune idée. Mais ce dont je suis sûre, c’est que moi, 17x2 ans, j’ai beaucoup aimé. 

[TW] le roman aborde des sujets très durs comme le su*cide et les vss.

Véda s’en va, de Sarah Maeght. éditions Albin Michel Litt’
Sortie en mars 2025
[🌿 CANNES 2025] À lire sur lesbienraisonnable. [🌿 CANNES 2025] À lire sur lesbienraisonnable.com : Dix films à haut potentiel lesbien dans les sélections officielles et parallèles du 78e Festival de Cannes.

Quels films lesbiens ? Quels films lesbien.raisonnable ?
Quels films crypto lesbiens ?
Quels films bis ?
Toutes les infos réunies. Lien en bio et en story. 

Image : La Petite Dernière, réalisé par Hafsia Herzi. En compétition officielle 👀
Avril 2025, @elc_lesbiancommunity à Rome 1 - 3 Avril 2025, @elc_lesbiancommunity à Rome 

1 - 3 : la première Dyke March à Rome ever fut contrainte d’être statique pour cause de mort du pape. (C’était le fun quand même)
4 : y croiser Ondine Quadri, actrice notamment de Euridice, Euridice, un super court-métrage lesbien
5 : Rabia lella = colère lesbienne
6 : Céline jamais très loin du cœur
7 - 10 : prendre plein de force en écoutant les conférences @elc_lesbiancommunity 
11 : un certain regard
12 - 14 : manger, rouler
15 : enfin trouver ma tenue pour Cannes
16 : et l’accessoire 
17 - 18 : icônes sur murs
19 : des scouts partout dans la ville
20 : Amour & Bave de schnek de chez @hysteriques.et.associees constitue une délicieuse lecture de transport
Est-ce que, comme les gens finissent toujours par Est-ce que, comme les gens finissent toujours par mourir, ce ne serait pas beaucoup trop dangereux de tomber amoureuse ? Faut-il prendre ce risque ? C’est une question que je me pose depuis environ toujours. 

Le livre de Fleur Pierets raconte une histoire vraie, la sienne : Julian était drag king, cartographe des fonds marins, artiste, et son amoureuse pendant sept ans. C’est le récit puissant de leur coup de foudre et de leur histoire brutalement arrêtée par le cancer et la mort de Julian. 

Couple d’artistes, elles avaient créé ensemble le magazine Et Alors ? sur l’art et les cultures LGBTQ+. Après un premier mariage en 2012, elles ont décidé de se (re)marier symboliquement dans la vingtaine de pays qui autorisait le mariage pour toustes, sorte performance artistique avec une dimension politique et militante. Un projet entamé mais brutalement stoppé. 

Bien sûr, Julian est un récit déchirant. Il faut parfois le poser pour souffler un peu. Mais c’est aussi très beau : leur amour d’abord, la façon dont Fleur parle de Julian, et comment elle trouve des réponses dans l’art et l’engagement des autres. On croise Susan Sontag et Audre Lorde, Peter Hujar et Tom of Finland, Monica Benicio aussi dans son combat pour ne pas qu’on oublie Marielle Franco. Quelques psys aussi, voire un sachet de Yogi Tea. 

C’est un journal de deuil très beau pour ça, parce qu’il en contient plein d’autres. Et en le refermant, je pense aux hommes en couple hétérosexuels qui sont nombreux à quitter leur femme après le diagnostic d’un cancer. Quels lâches.

L’histoire d’amour de Fleur et Julian était vraie. Un vrai bel amour fait d’activisme, d’art et de tendresse. Dur de ne pas être touché·e. Ça valait le coup de le raconter, peut-être que ça vaut le coup de prendre le risque alors. 

Julian, de Fleur Pierets, trad. Françoise Antoine, éditions la Croisée. Sortie le 23 avril 2025 @fleurpierets @editions_la_croisee
Black Mirror S07E03, Hôtel Rêverie Jamais j’a Black Mirror S07E03, Hôtel Rêverie

Jamais j’aurais pensé que Black Mirror réussirait de nouveau un exploit à la hauteur du sublime San Junipero (S03E04), mais nous y voilà.

Vous savez quand les réacs ululent lamentablement parce que «  SCANDALE, les wokes veulent remplacer l’homme-cis-blanc-hétéro James Bond par une lesbienne noire dans le prochain film !!! » Well, cet épisode de Black Mirror fait globalement ça, sauf qu’on n’est pas dans James Bond mais dans une sorte de film romantique classique type Casablanca qui s’appelle Hôtel Rêverie.

Issa Rae (Insecure) incarne Brandy Friday, actrice contemporaine en mal de rôle intéressant, et Emma Corrin (The Crown) joue l’actrice de l’âge d’or hollywoodien Dorothy Chambers. Par un tour de passe-passe-sci-fi fort peu vraisemblable mais who cares, Brandy Friday se retrouve à l’intérieur du film face à son love interest de fiction. S’ensuit un drame romantique lesbien meta et déchirant porté par le Clair de Lune de Debussy qui pose plein de questions :

- peut-on utiliser l’intelligence artificielle dans l’art ?
- comment sauver les actrices dans le placard de la dépression ?
- la drague est-elle un script que l’on suit et que se passe-t-il quand on s’en éloigne ?
- 96 minutes peuvent-elles changer une vie ?
- les lesbiennes sont-elles destinées à vivre dans une réalité parallèle (et est-ce donc ça l’utopie wittigienne ?)
- captureriez-vous un scorpion à mains nues pour sauver votre belle ?
- et surtout, comment séduire quand on ne sait pas jouer au piano ?

📺 Hôtel Rêverie, l’épisode 3 de la saison 7 de Black Mirror, est sur Netflix. Réalisé par Haolu Wang.
[BD] La Montagne entre nous, Marcel Shorjian et Je [BD] La Montagne entre nous, Marcel Shorjian et Jeanne Sterkers, @editionssarbacane

Oui, je suis un poil en retard sur la rentrée littéraire de janvier, mais mwaller on s’accroche et voilà l’une des plus belles choses que j’ai lues ces derniers mois.

L’histoire de Marcia et Florence touche en plein cœur. Elle est sans doute ordinaire pour beaucoup de femmes lesbiennes et bi de cet âge-là, mais la délicatesse avec laquelle elle est racontée est exceptionnelle. À l’occasion d’un enterrement, Marcia, butch de 50-60 ans, revient dans son village de montagne après des dizaines d’années passées à Paris. Elle y retrouve Florence, sa « grande amie » de jeunesse. Les retrouvailles ne sont pas simples pour plein de raisons qu’on découvrira au fur et à mesure de l’album. 

Les sujets sont difficiles, il est question d’homophobie, de contrainte à l’hétérosexualité, de l’épuration de 1944 aussi. Et pourtant - sont-ce les dessins, les paysages, les couleurs, les mots choisis ? - c’est très doux à lire, cette Montagne entre nous. Les émois du premier amour sont décrits avec une grande justesse, ceux de l’amour au présent aussi. Aussi, c’est peut-être l’une des premières fois que je vois une scène d’amour peinte comme ça entre « vieilles lesbiennes » dans une BD. 

Rares et précieux sont les récits qui donnent envie de vieillir. La Montagne entre nous est de ceux-là, et c’est aussi le genre d’œuvre qui serre très fort le cœur pour finalement l’ouvrir en grand. Et la scène de danse sur Tracy Chapman me restera longtemps. 

Merci @violetteandco.librairie pour le conseil 💜
[CHAPPELL ROAN - THE GIVER] Bonne journée à tou [CHAPPELL ROAN - THE GIVER]

Bonne journée à toustes les service tops 🫡 yes ma’am

(Oui c’est de la country mainstream qui parle explicitement de s*xe lesbien, parfois 2025 c’est bien)
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