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Treize spectacles lesboqueer à voir au Festival d’Avignon

  • byLauriane
  • 5 juillet 2025
C’est plus de 1800 spectacles (théâtre, stand-up, marionnettes, drag shows, comédies musicales…) qui sont présentés cette année à…
deux femmes allongées sur le côté, on voit la main de l'une sur le ventre de l'autre. Au premier plan, des figurines d'animaux de la ferme.
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Six pièces de théâtre lesbiennes à voir en 2025

  • byLauriane
  • 10 février 2025
Depuis le début de l’année, les lesbiennes brûlent les planches et on ne sait plus où donner de…
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lesbien.raisonnable

Un média lesbien 🚧🎬📚

Gloire au @fifib33 qui m’a permis de découvrir Gloire au @fifib33 qui m’a permis de découvrir BOUCHRA, un film d’animation réalisé par Orian Barki et @meriembennani. Il a gagné le grand prix de la compétition internationale longs métrages. 

C’est l’histoire d’une réalisatrice lesbienne marocaine qui vit à New York, de ses exs, de ses crushs, de ses potes et surtout de sa relation avec sa mère qui vit à Casablanca. C’est renversant dans ce que ça raconte du coming out par rapport à ce qu’on a l’habitude de voir dans nos vies et nos récits majoritairement blancs et européens. 

Très pudique, comme l’a rappelé le jury du @fifib33 en remettant le prix (jury composé de Younès Boucif, Ramata-Toulaye Sy, Lina Soualem et Nahuel Pérez Biscayart), le film est aussi incroyablement sensuel grâce à son travail sur le son, à sa technique d’animation assez inédite et bien sûr à ses chacals et lézards anthropomorphes. (La co-réalisatrice nous a bien parlé de chacals et non de coyotes !)

En fait, on n’a jamais vu un film comme ça. Je pose un extrait ici, en espérant qu’il trouve vite un distributeur.

@luckynumber_films
Lesbian panic hier à la fashion week ! C’est l Lesbian panic hier à la fashion week !

C’est la présentation de la collection printemps-été 2026 de Chanel, le 6 octobre 2025. Les mannequins défilent tandis qu’une voix de femme raconte à quel point c’est douloureux de se faire briser le cœur par une femme. Plus loin, elle décrit son coup de foudre avec une rousse aux cheveux courts dans un bar qui passe une chanson des Shangri-La’s. 

Je vous passe les détails de l’enquête nocturne, il s’agit d’un extrait d’un documentaire canadien de 1992, Forbidden love: The Unashamed Stories Of Lesbian Lives, réalisé par Aerly Weissman et Lynn Fernie. Comme son nom l’indique, il raconte la vie de plusieurs gou*nes canadiennes, dans les années 50/60/70, à commencer par Ann Bannon, autrice de pulp fiction lesbienne. Il y a aussi Keely, Nairobi, Stephanie, Carol, Amanda et Ruth, la fem de Vancouver qui s’est fait briser le cœur.

Le film est facilement trouvable gratuitement sur archive.org et Youtube.

Merci à Matthieu Blazy d’avoir ressorti ce docu du placard et aux fins limiers @louisedesligneris et @loicprigent
Babe wake up il y a Agnès Thurnauer au musée Cog Babe wake up il y a Agnès Thurnauer au musée Cognacq-Jay !

C’est une expo qui fait dialoguer les œuvres contemporaines d’Agnès avec des peintures / sculptures du XVIIIe, siècle qu’on imagine bien classique bien barbant bien misogyne dans sa représentation des femmes. En fait, quand on regarde ici les tableaux de femmes peints par des femmes, on voit : des physiciennes, des astronomes, des mathématiciennes, des musiciennes, des écrivaines… des femmes qui bossent quoi. Comme d’hab, elles ont été globalement oubliées. Et les femmes peintes par des hommes sont lascives, maladroites, inactives.

Il y a aussi dans cette expo une réflexion sur la contemporanéité du regard sur les œuvres, de grands badges Emmanuelle Kant et Françoise Boucher (après Jacqueline Lacan et Francine Bacon), de grands moules de lettres de l’alphabet et une table magnifique avec les dites lettres. 

(Est-ce que j’ai oublié de prendre en photo le tableau très goudou de Mesdames Tallien et Récamier lisant ensemble par Marguerite Gérard ? Absolument.)

*Ceci n’est pas un post sponsorisé et même que la personne à la billetterie m’a proposé le tarif moins de 26 ans alors que bon.*
@agnesthurnauer 
@museecognacqjay
[COMMUNIQUÉ] Quel bonheur de vous présenter la p [COMMUNIQUÉ]
Quel bonheur de vous présenter la première sélection du prix Gouincourt ! Notre mirifique jury s’est réuni ce dimanche et s’est accordé sur 14 ouvrages francophones lesbiens sortis en 2025 qui l’ont transporté, ému, enthousiasmé. Quelques changements dans nos critères de sélection ont été apportés par rapport à la conception originelle du prix. Nous nous en expliquons dans les slides suivantes. Ce qu’on espère avant tout, c’est que cette liste suscite curiosité, discussions et envie de se plonger à corps perdu dans la littérature lesbienne. 

Merci à @alex_lachkar qui co-organise le prix avec moi,
Merci à @uzai_gaijin pour le graphisme et la mise en beauté,
Merci à @bye.byebinary d’avoir conçu la font Adelphe qu’on utilise ici avec joie,
et merci à notre incroyable jury :
@meryemalqamar
@al_lcblc
@melie_chen
@laurenprotip
@gigypop
@le_beau_vice2
Anna Mouglalis
@josambi
@booksondykes
et Olivia de @violetteandco.librairie
Choses lesbiennes vues à Arles DOUBLE, Carmen Wi Choses lesbiennes vues à Arles

DOUBLE, Carmen Winant et Carol Newhouse
1. Carol Newhouse, photographe et cofondatrice de la communauté lesbienne WomanShare dans l’Oregon
2. Ma gueule dans un des nombreux miroirs (surimpressions, etc.)
3. Quelques photos de la commu by Carol 
4. Bataille linguistique sur cartel, 2025

ELLES OBLIQUENT / ELLES OBSTINENT / ELLES TEMPÊTENT, Agnès Geoffray
5. les jeunes femmes résistantes donc déviantes de la fin XIXe, début XXe
6. enfermées dans des « écoles de préservation », elles foutent le zbeul
7. mais vraiment.
8. j’ai aimé l’énergie ultra wittigienne de cette expo 💜
9. et Sara Ahmed pour l’explication de texte

DANSER SUR LES CENDRES (FAIRE FEU), Lila Neutre
10. voguing, ballroom et colère dans cette expo très pédago

DAVID ARMSTRONG
11 & 12. le regard si tendre de ce photographe sur ses ami·e·s qui se préparent (personne n’est hétéro ici)

LES FEMMES, LES SOEURS, Erica Lennard
13. Le petit mot de Jeanne Moreau à Erica Lennard pour la remercier d’une photo
14. Ladite photo ♥️

ÉLOGE DE LA PHOTOGRAPHIE ANONYME
15. Ces deux femmes inconnues
16. cette boîte de photos étiquetée « Inventaire - Femmes seules »

AILLEURS
17. Une Hunting wife au détour de l’expo Yves Saint Laurent
18. La façon de s’asseoir de Maria Lassnig
19. Céline et Adèle sur le tournage de Portrait et dans le livre How directors dress
20. Et merci à @clairecosnefroy, sans qui rien n’aurait été possible (bon là c’est Valentine Schlegel, mais ce n’est pas sans lien)
Aujourd’hui chez @lesescales paraît un très be Aujourd’hui chez @lesescales paraît un très beau texte qui navigue quelque part entre le roman et la poésie : Couplets, Une histoire d’amour, de Maggie Millner, traduit par Julia Kerninon. 

C’est l’histoire d’une sortie de l’hétérosexualité à l’occasion d’une rencontre amoureuse passionnelle. C’est court, sexy, vif, intense, bouleversant comme le sont les passions éphémères. 

J’ai tellement aimé ce livre que j’ai voulu me plonger dans la pensée de Maggie Millner, prof de lettres à l’université de Yale aux États-Unis, pour comprendre son rapport très charnel au langage, parler de désir lesbien et de musique et savoir où se situe son engagement politique. Notre entretien est à lire sur lesbienraisonnable.com

📸 @uzai_gaijin 

Couplets, une histoire d’amour, Maggie Miller, trad. Julia Kerninon, éd. Les Escales
📺 ENFIN DISPO 💥 Le documentaire britannique 📺 ENFIN DISPO 💥 Le documentaire britannique Rebel Dykes (2021) qui fait le tour des cools festivals LGBTQ+ et du monde depuis 4 ans est enfin disponible en VOD en France !

Le film d’Harri Shanahan et Siân A. Williams raconte l’histoire d’une bande de lesbiennes punk qui décident, dans le Londres des années 80, sous Margaret Thatcher et sa Section 28, de lancer des soirées SM pour les gou!nes, les Chain Reactions. De leur rencontre dans un camp de femmes pour la paix sur une base de la Royal Air Force à l’invasion de la chambre des Lords à la corde, c’est un bonheur d’archives, de drôlerie, de militantisme, d’émotions. La forme mêle images d’archives bien granuleuses, animations et interviews contemporaines. 

Avec : une littérale sex war ! des g0des qui portent des noms d’icônes lesbiennes ! Ian McKellen qui s’amuse avec une digue dentaire !

Seul problème : il n’y a pas encore de sous-titres en français, mais l’équipe va y remédier.

@rebeldykes

📍 à louer sur Vimeo : https://vimeo.com/ondemand/rebeldykes
📚 Recherche femme parfaite, Anne Berest (2015) 📚 Recherche femme parfaite, Anne Berest (2015) 💚

Ce banger est sorti il y a dix ans et à l’époque, personne ne l’a décrit comme ce qu’il est : une rom com lesbienne. 

En 2015, les critiques le décrivait comme un roman un peu foufou, haut en couleurs et « fantaisiste. » Le mot qu’ils cherchaient était « lesbien », ou « sapphique » à la rigueur. 

Fait rare dans le paysage littéraire français, Recherche femme parfaite a l’élégance d’être drôle. C’est un plaisir de lecture parce qu’on sent que c’est un plaisir d’écriture. Elle s’est trop marré. Il y a plein de mises en abîme, d’exquises allitérations, de zeugmes, de références érudites et/ou pop culture. 

On croise par exemple la photographe Francesca Woodman, la peintre Elisabeth Vigée Le Brun, peut-être l’artiste Sophie Calle, mais aussi un avatar de Zahia Dehar et une mère en dépression post-partum. Ça parle d’amour mais aussi de VSS et des divers diktats imposés aux femmes. 

C’est une romance lesbichic fem4fem, alors ça sent le parfum Guerlain, les cocktails de bars d’hôtel chic, les crèmes Elizabeth Arden et les draps en soie.

Ce que j’adore, c’est qu’on évite complètement ce qu’on attend quand un personnage de femme tombe amoureuse pour la première fois d’une autre femme; c’est-à-dire une espèce de crise identitaire, de tourbillon de questions, de remise en cause de sa vie. Pas du tout. Ici, elle se met juste en quête pour retrouver sa go, qui s’appelle Georgia et a de très belles narines. Je trouve que c’est une parfaite lecture d’été. Impossible de ne pas glousser. 

PS : ce conseil de lecture n’est pas très actuel mais je suis quand même dans l’actu car demain, Anne Berest sort un nouveau roman qui s’appelle comme mon pays d’origine, Finistère, et qui n’est pas lesbien mais contient un super personnage gay.
Imaginez Dallas version sapphique, ou The L Word v Imaginez Dallas version sapphique,
ou The L Word version texane et MAGA,
ou Desperate Housewives avec plein de lesbiennes.

Je ne crois pas beaucoup à la notion de guilty pleasure, mais avec The Hunting Wives, on est en plein dedans. C’est sexe, crime et NRA dans un soap tellement assumé qu’il en devient camp. C’est un bonbon goût whisky, pétrole et barbecue ribs. C’est complètement problématique en terme de représentation lesbienne. C’est délicieux. 

Sophie (Brittany Snow) vient d’arriver avec sa famille dans une petite ville du Texas où les femmes se définissent avant tout comme des « wives ». Leurs hobbies sont : aller à l’église, conduire bourrée, coucher ensemble, militer contre l’avortement, chasser le sanglier, faire du shopping d’armes et du jet-ski. Sophie tombe en une seconde sous le charme de Margo Banks (Malin Åkerman) (tu m’étonnes) lorsque celle-ci lui demande une serviette hygiénique. Une nuit, il y a un meurtre sordide dans cette petite ville. 

La série repose sur l’indescriptible tension sexuelle entre Margo et Sophie, à la fois hilarante et troublante. Je ne sais pas comment ça fonctionne parce que parfois, objectivement, on a l’impression d’être devant un film érotique des années 90 sur M6, mais ça fonctionne. C’est la magie du camp. 

Quelque part, ça parle beaucoup de contrainte à l’hétérosexualité, même si Adrienne Rich ne fait pas vraiment partie des lectures de ces Hunting Wives. Mais ne cherchez pas trop un propos politique ici, ni le bon goût, vautrez-vous dans le so-called straight gaze et délectez-vous de cette gourmandise complètement barrée parfaite pour l’été. 

📺 The Hunting Wives, série en 8 épisodes. 
En attendant que Netflix la mette à dispo légalement en France, vous pouvez utiliser un VPN ou utiliser les bonnes vieilles techniques 🏴‍☠️

NB: Deux épisodes sont réalisés par Cheryl Dunye, qui a aussi réalisé The Watermelon Woman, so you know it’s gonna be fun

NB2: Margo Banks, mes Dms sont ouverts
Soirée La Préface - 26.07.2025 - La Flèche d’ Soirée La Préface - 26.07.2025 - La Flèche d’or

Je vais faire une liste de merci comme si j’étais aux César car je suis encore émue de ce samedi soir.

* à lire avec un peu de trémolos dans la voix *
D’abord merci à la photographe sensass’ @uzai_gaijin qui a, je crois, très bien saisi sur pellicule l’ambiance de la soirée (voir diaporama ci-dessus)
Merci à @alex_lachkar, co-organisateur du Prix Gouincourt et meilleur compère possible pour cette épopée
Merci à @label.gouine qui nous a proposé cette soirée parfaite, Cha et Vic vous êtes tellement précieu·x·ses, merci d’avoir géré de A à Z, merci pour ce karaoké mémorable
Merci à toutes les personnes qui sont montées sur scène, c’est-à-dire : 
- @alex_lachkar (encore lui) et ses lectures de feu (Les Orageuses de Marcia Burnier, Colza d’Al Baylac, Caillasses de Joëlle Sambi), 
- @meryemalqamar et @mathildeforget1 pour le partage d’une correspondance qui a saisi tout le monde, merci pour la musique, merci pour la beauté des mots
- @colettegenoise pour ce Bingo « Qui Dyke a dit » incroyable digne des plus grands heures du jeu des 1000€ 
- @kahi_baby pour ce grandiose dj set qui a conclu en beauté cette soirée
Merci à toute l’équipe de la @flechedor20 d’exister et d’accueillir parfaitement des moments comme ceux-là, c’est tellement rassurant qu’on ait encore des lieux comme ça (soutenez-les!)
Merci à @violetteandco.librairie d’avoir apporté tous les bouquins ad hoc
Et énorme merci à tou·te·s celleux qui sont venu·e·s un 26 juillet (UN VINGT-SIX JUILLET) soutenir le Prix Gouincourt ! See you le 7 novembre 👀

PS : Véronique Sanson est-elle au courant qu’elle a créé un immense hymne gouin ?
La newsletter Lesbien raisonnable reprend du servi La newsletter Lesbien raisonnable reprend du service ! Des infos ciné et télé en masse, un carnet rose et une grosse vingtaine de recos lesbiennes et bi selon votre activité de l’été (profiter de la nature, faire du sport, cultiver ses amitiés, vieillir…) Envoi demain matin ?

(Ré)abonnez-vous via le lien en bio 👀
🚘 Thelma & Louise en mode queer tuning • Juli 🚘 Thelma & Louise en mode queer tuning • Juliana Dorso
22 juin 2025, portes ouvertes de la Cité internationale des arts à Montmartre

L’installation de @dorsojuliana présentée ici commence là où se termine le film culte Thelma & Louise avec Susan Sarandon et Geena Davis. Après leur envolée dans le Grand Canyon, elles s’envolent dans une explosion de couleurs caractéristiques du travail de Juliana, survolent un ravin où brûlent l’affreux Elon Musk et ses Tesla tandis qu’un choeur grec hilare accompagne nos désirs dans la poursuite de leurs aventures.

Suivra une épopée automobile tunée, hybride, pop et colorée dans un monde où les fauteuils roulants ont autant de droits que les bagnoles dans l’espace public. Avec Thelma et Louise, on croise une galerie de personnages et de références queer et lesbiennes qu’il est savoureux de reconnaître, un peu comme des photos de célébrités sur les murs d’un restaurant. En voici quelques-unes, have fun 🕵️‍♀️

- Nelly Vos et Nadine Hwang
- Marie Høeg et Bolette Berg dans une (Aimée) Jaguar
- le film Carol
- Delphine Seyrig dans Les Lèvres rouges
- Annemarie Schwarzenbach et Ella Maillart
- Eileen Gray
- le film Set it off
- la voiture de Kill Bill
- Joe le taxi (Hanayo version)
- Marlene photographiée par Donna Gottschalk
- Tamara de Lempicka
- le film Nomadland
- Suzette Robichon avec Eva Kotchever
- Noah Truong
- Alice Zeniter
- le film Oublier Cheyenne
- Camion Bip Bip
- le voyage sans fin de Monique Wittig

Ce sont nos archives rassemblées, modifiées, adaptées, comme du tuning quoi. Suivre l’histoire imaginée par Juliana Dorso, c’est plonger dans les associations d’idées d’un esprit chatoyant et érudit, qui se nourrit autant de littérature que de pop culture. C’est un hymne à l’égalité, un plaidoyer pour l’« harmonie », l’autre sens du mot tuning, pour que les vies handies, queer, racisées ne soient pas moins rutilantes que toutes les autres.
Choses lesbiennes* à voir dans les festivals tél Choses lesbiennes* à voir dans les festivals téléramesques de l’été : 7 expos à Arles et 13 spectacles à Avignon. 

A lire sur lesbienraisonnable.com 

Les photos du post sont un teasing des Rencontres d’Arles avec :
- Mayara Ferrão (« Futurs ancestraux, scène contemporaine brésilienne »)
- Agnès Geoffray (« Elles obliquent, elles obstinent, elles tempêtent »)
- Carol Newhouse de WomanShare qui expose « Double » avec Carmen Winant

* et lesboqueer et gouinoféministes et bigoudis, la famille quoi
Lea Massari (1933 - 2025) Elle jouait la mère de Lea Massari (1933 - 2025)

Elle jouait la mère de Anna/Aurore Clément dans le film de Chantal Akerman, Les Rendez-vous d’Anna (1978). Le plus beau film sur la solitude, le silence et l’écoute. Anna écoute beaucoup les autres. Le seul moment où elle se met, elle, à parler vraiment, c’est quand elle se confie à sa mère dans ce lit d’hôtel : elle lui raconte longuement, lentement, joyeusement sa rencontre amoureuse avec une femme italienne. Et tout est dit là, dans les yeux de Lea Massari.

« Anna, dove sei ? Anna, where are you ? »
📸 NOUS AUTRES, Donna Gottschalk et Hélène Gia 📸 NOUS AUTRES, Donna Gottschalk et Hélène Giannecchini avec Carla Williams. Le BAL

Deux ans après Ce qui fait une vie à la galerie Marcelle Alix, voilà que la puissante tendresse de l’œuvre de Donna Gottschalk revient à Paris. C’est au BAL qu’a lieu cette rétrospective d’ampleur tant par le nombre d’œuvres que par l’attente qu’elle suscite chez nous les gou*nes. Il fallait voir l’effervescence hier soir au vernissage dans cette impasse du 18e, on pétillait de se (re)trouver, se (re)voir là entre nous et sur les murs la bien nommée exposition : Nous autres.

« J’ai l’impression de voir des photos de mes potes » entendait-on devant les photos de Donna Gottschalk, une working-class d*ke née à NY en 1949. Elle a 20 ans au moment des émeutes de Stonewall et c’est elle qu’on voit un an plus tard à la première pride tenir la pancarte I am your worst fear I am your best fantasy. Par la magie des réseaux de transmissions queer, cette photo culte a traversé les années pour faire partie de nos musées imaginaires. Carla Williams, photographe et historienne de l’art queer noire, l’a trouvée un jour et gardée toute sa vie comme un talisman, ressentant une grande affinité avec cette jeune femme sans savoir qui elle était… jusqu’à ce qu’Hélène Giannecchini lui demande d’écrire un texte pour cette expo et qu’elle découvre que c’est Donna. L’histoire est tellement invraisemblable qu’on n’aurait pas pu l’inventer. Avec Tender et son travail de l’autoportrait, Carla Williams comble le manque encore béant de représentations de femmes noires dans l’art de la photo.

Son travail résonne comme une évidence avec celui de Gottschalk qu’on voit et entend se déployer dans un film, ´I want my people to be remembered’ et au sous-sol avec un accrochage pensé comme une balade littéraire. C’est Donna qu’on lit dans les légendes, elle qui se souvient de tous les prénoms. Le contexte politique est indissociable de ses photos, c’est aussi une expo sur ce que le capitalisme fait aux corps précaires. Ce qui saute aux yeux, c’est la tendresse et l’amour de ce regard, perceptible à chaque endroit. Sa meilleure amie Marlene, sa sœur Myla, ses amantes : elle les aime, ça se voit et ça se transmet.
Petit communiqué à propos du Champs Elysées Fil Petit communiqué à propos du Champs Elysées Film Festival. Soutien aux équipes des cinés
Merveilleuse nouvelle, le documentaire « JJ » Merveilleuse nouvelle, le documentaire « JJ » de Pauline L. Boulba & Aminata Labor consacré à Jill Johnston est dispo sur Mediapart.

« Souviens-toi. Fais un effort pour te souvenir. Ou à défaut, invente. » Cette phrase des Guérillères de Monique Wittig pourrait être le fil rouge de ce documentaire comme elle l’était du Désir démesuré d’amitié d’@hgiannek . Dans cette pépite d’1h10, on part avec Popo et Ami sur les traces d’une lesbienne presque oubliée, trop peu connue en France comme d’ailleurs aux États-Unis où elle vivait. 

Jill Johnston, « écrivaine-critique d’art-performeuse-zbeuleuse féministe lesbienne. » Elle est critique de danse dans le Village Voice à partir de 1959 et va peu à peu transformer sa chronique en un journal lesbien délirant du New York des années 1970. En racontant le Judson Dance Theater, elle écrivait déjà sur ses ami·e·s et ses amantes, mais au fur et à mesure, le titre de la colonne « dance journal » devient « jill johnston », la journaliste devient la lesbienne, l’écriture devient performance. @le_beau_vice2, dans une interview qui paraîtra bientôt sur lesbien raisonnable, m’en a parlé comme d’une « sorte de Guillemette Dustan. »

Le procédé de JJ, le docu, résonne très fort avec The Watermelon Woman : on assiste à l’archéologie de lesbiennes cherchant leur histoire, leur adelphe et ancêtre gou!ne passionnée de danse et profondément militante. Et parfois c’est une impasse, mais une impasse qui donne lieu à une géniale inventivité : ainsi un film d’Andy Warhol où Jill Johnston danse sera reconstitué avec force perruques car ses droits sont bien trop chers pour un docu fauché. 

Jill est une lesbienne politique. Pour elle, toutes les femmes sont lesbiennes ou devraient l’être. Elle l’affirme devant Norman Mailer ou Betty Friedan avec un sens délicieux du happening. Dans le docu, on croise des lesbian avengers, Lucinda Childs, Sarah Schulman ou Flavia Rando qui explique que « la danse a tellement à voir avec la libération des lesbiennes. »

JJ est à voir sur Mediapart (gratuit pour les abonné·e·s) et Tënk. On peut lire certains des articles de cette badass dans le beau recueil « Tartine-moi et autres textes » aux éditions Brook.
Fragments d’un parcours amoureux de @chloebarrea Fragments d’un parcours amoureux de @chloebarreau2023 : semaine 2
N’arrêtez jamais d’être drôle sur Letterboxd pitié. 
@destinyfilmsfr, c’est cadeau
[CONCOURS] À l’occasion de la mise à l’honne [CONCOURS] À l’occasion de la mise à l’honneur de Jacqueline Audry par @lacinetek, Lesbien raisonnable vous fait gagner un an d’abonnement à la plateforme 🎞️

Dans l’abonnement ce mois-ci, on trouve Olivia (1951), le film le plus connu de Jacqueline Audry et premier film lesbien français à ma connaissance. On peut voir trois autres films de cette réalisatrice oubliée : Gigi (1949), Minne l’ingénue libertine (1950) et Mitsou (1956). Ce sont tous des adaptations d’œuvres de la bi icon Colette. Ces films ont mal vieilli par bien des aspects et sont désespérément hétérosexuels, ce qui contraste avec le lesbianisme très manifeste d’Olivia. On y perçoit toutefois de grandes libertés par endroit, comme dans Minne quand des femmes discutent de la meilleure métaphore pour parler de leurs orgasmes, préfigurant ainsi Sex and the city.

Ce mois-ci également dans l’abonnement, trois films conseillés :
- News from home (1976) de Chantal Akerman, poème contemplatif composé d’images du New York des années 70 superposées à la lecture de lettres de la mère de la réalisatrice ;
- Tout sur ma mère (1999) de Pedro Almodóvar, chef-d’œuvre translesbien sublime qui contient tout : l’amour, la mort, la maternité, l’amitié.
- Y’a qu’à pas baiser (1971) de Carole Roussopoulos, court documentaire sur la lutte pour le droit à l’avortement qui montre une manif féministe et un avortement clandestin. Deux autres films de cette réalisatrice féministe fondamentale sont dispo aussi : Les prostituées de Lyon parlent (1975) et le film collectif Maso et Miso vont en bateau (1976)

@lacinetek est à la fois une plateforme de streaming et de VOD connue pour cette idée de génie : demander à des cinéastes leur top 50. On peut donc y lire les films préférés de Chantal Akerman, Agnès Varda, Céline Sciamma, Alice Diop, Robin Campillo ou Claire Simon (n’hésitez pas d’ailleurs à louer son docu lesbien, Mimi.)

Pour gagner un an d’abonnement, c’est simple :
1. être abonné·e aux comptes de @lacinetek et @lesbien.raisonnable
2. aimer ce post
3. me dire en commentaire le film lesbien dans lequel vous rêveriez de vivre .

Je choisirai dans 48h (le 12 juin à 14h) la réponse qui me surprendra le plus 🍀
Que voir au @champselyseesfilmfest ? 1. Des preuv Que voir au @champselyseesfilmfest ?

1. Des preuves d’amour, Alice Douard (2025)

Tout simplement ma Palme d’or 2025. Attendez-vous à ce que j’en reparle BEAUCOUP.

2. La Mort vous va si bien, Robert Zemeckis (1992)

Techniquement pas lesbien mais tellement crypto et délicieusement CAMP que c’en est lesbien raisonnable. Un plaisir de cinéma avec Meryl Streep et Goldie Hawn rivales et Isabella Rossellini sexy en diable. The Substance de 1992.

3. Desert Hearts, Donna Deitch (1985)

Grand classique lesbien romantique des années 80 qui se passe dans les années 50, l’histoire de Vivian et de Cay secoue le cœur dans tous les sens. Brokeback Mountain meets Carol. 

4. Stress Scars & Pleasure Wrinkles, Barbara Hammer (1976)

Un film que je n’ai pas encore vu par la reine de l’expérimental lesbien.

5. Dreams in nightmares, Shatara Michelle Ford (2025)

Hâte de découvrir ce road trip américain présenté à la Berlinale comme un manifeste célébrant les liens entre personnes queer racisées.

6. The Non-Actor, Eliza Barry Callahan (2025)

Un court-métrage semi-autobiographique sur l’audition (ou plutôt sa perte) où Victoria Pedretti et Maya Hawke lesbianisent, je suis toute ouïe. 

7. Queerpanorama, Jun Li (2025)

Assez intriguée suis-je par cette histoire d’un homme gay qui prend l’identité des hommes avec qui il a couché la veille.

8. Shiva Baby, Emma Seligman (2020)

Chef-d’œuvre de cringe et de chaos bisexuel, le 1er long métrage d’Emma Seligman a révélé à mes yeux émerveillés la géniale Rachel Sennott. (à noter que le court-métrage du même nom sera également projeté pendant le festival)

9. Bottoms, Emma Seligman (2023)

Parodie décomplexée et profondément lesbienne des teen movies des années 2000, Bottoms confirme brillamment le talent et l’humour de Seligman. Avec Ayo Edebiri et Rachel Sennott en duo de bras cassés, littéralement. 

10. Le Club des ex, Hugh Wilson (1996)

Trois femmes quarantenaires sont quittées par leurs maris nuls, elles fomentent une revanche sororale, la fille de Diane Keaton est goudou et féministe, Lea DeLaria danse avec Goldie Hawn  dans un bar lesbien lors d’une scène mémorable : évidemment que c’est l’un de mes films préférés au monde.
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