Lesbien Raisonnable
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  • byLauriane
  • 11 mars 2022
1. Voyage en Gouinistan Coup de cƓur du mois ! Christine Gonzalez et AurĂ©lie Cuttat sont deux journalistes…
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lesbien.raisonnable

Un mĂ©dia lesbien 🚧🎬📚

[FÊTE] Pour cĂ©lĂ©brer la littĂ©rature lesbienne [FÊTE] Pour cĂ©lĂ©brer la littĂ©rature lesbienne comme elle le mĂ©rite, rendez-vous le 7 novembre 2025 au Point EphĂ©mĂšre pour la proclamation du Prix Gouincourt, premiĂšre Ă©dition ! Au programme : jeux littĂ©raires, table ronde et DJ sets pour une grande fĂȘte comme seules les lesbiennes savent le faire. La soirĂ©e est gratuite mais il faudra s’inscrire via une billetterie (lien Ă  venir)

@pointephemere
Gloire au @fifib33 qui m’a permis de dĂ©couvrir Gloire au @fifib33 qui m’a permis de dĂ©couvrir BOUCHRA, un film d’animation rĂ©alisĂ© par Orian Barki et @meriembennani. Il a gagnĂ© le grand prix de la compĂ©tition internationale longs mĂ©trages. 

C’est l’histoire d’une rĂ©alisatrice lesbienne marocaine qui vit Ă  New York, de ses exs, de ses crushs, de ses potes et surtout de sa relation avec sa mĂšre qui vit Ă  Casablanca. C’est renversant dans ce que ça raconte du coming out par rapport Ă  ce qu’on a l’habitude de voir dans nos vies et nos rĂ©cits majoritairement blancs et europĂ©ens. 

TrĂšs pudique, comme l’a rappelĂ© le jury du @fifib33 en remettant le prix (jury composĂ© de YounĂšs Boucif, Ramata-Toulaye Sy, Lina Soualem et Nahuel PĂ©rez Biscayart), le film est aussi incroyablement sensuel grĂące Ă  son travail sur le son, Ă  sa technique d’animation assez inĂ©dite et bien sĂ»r Ă  ses chacals et lĂ©zards anthropomorphes. (La co-rĂ©alisatrice nous a bien parlĂ© de chacals et non de coyotes !)

En fait, on n’a jamais vu un film comme ça. Je pose un extrait ici, en espĂ©rant qu’il trouve vite un distributeur.

@luckynumber_films
Lesbian panic hier à la fashion week ! C’est l Lesbian panic hier à la fashion week !

C’est la prĂ©sentation de la collection printemps-Ă©tĂ© 2026 de Chanel, le 6 octobre 2025. Les mannequins dĂ©filent tandis qu’une voix de femme raconte Ă  quel point c’est douloureux de se faire briser le cƓur par une femme. Plus loin, elle dĂ©crit son coup de foudre avec une rousse aux cheveux courts dans un bar qui passe une chanson des Shangri-La’s. 

Je vous passe les dĂ©tails de l’enquĂȘte nocturne, il s’agit d’un extrait d’un documentaire canadien de 1992, Forbidden love: The Unashamed Stories Of Lesbian Lives, rĂ©alisĂ© par Aerly Weissman et Lynn Fernie. Comme son nom l’indique, il raconte la vie de plusieurs gou*nes canadiennes, dans les annĂ©es 50/60/70, Ă  commencer par Ann Bannon, autrice de pulp fiction lesbienne. Il y a aussi Keely, Nairobi, Stephanie, Carol, Amanda et Ruth, la fem de Vancouver qui s’est fait briser le cƓur.

Le film est facilement trouvable gratuitement sur archive.org et Youtube.

Merci à Matthieu Blazy d’avoir ressorti ce docu du placard et aux fins limiers @louisedesligneris et @loicprigent
Babe wake up il y a AgnÚs Thurnauer au musée Cog Babe wake up il y a AgnÚs Thurnauer au musée Cognacq-Jay !

C’est une expo qui fait dialoguer les Ɠuvres contemporaines d’AgnĂšs avec des peintures / sculptures du XVIIIe, siĂšcle qu’on imagine bien classique bien barbant bien misogyne dans sa reprĂ©sentation des femmes. En fait, quand on regarde ici les tableaux de femmes peints par des femmes, on voit : des physiciennes, des astronomes, des mathĂ©maticiennes, des musiciennes, des Ă©crivaines
 des femmes qui bossent quoi. Comme d’hab, elles ont Ă©tĂ© globalement oubliĂ©es. Et les femmes peintes par des hommes sont lascives, maladroites, inactives.

Il y a aussi dans cette expo une rĂ©flexion sur la contemporanĂ©itĂ© du regard sur les Ɠuvres, de grands badges Emmanuelle Kant et Françoise Boucher (aprĂšs Jacqueline Lacan et Francine Bacon), de grands moules de lettres de l’alphabet et une table magnifique avec les dites lettres. 

(Est-ce que j’ai oubliĂ© de prendre en photo le tableau trĂšs goudou de Mesdames Tallien et RĂ©camier lisant ensemble par Marguerite GĂ©rard ? Absolument.)

*Ceci n’est pas un post sponsorisĂ© et mĂȘme que la personne Ă  la billetterie m’a proposĂ© le tarif moins de 26 ans alors que bon.*
@agnesthurnauer 
@museecognacqjay
[COMMUNIQUÉ] Quel bonheur de vous prĂ©senter la p [COMMUNIQUÉ]
Quel bonheur de vous prĂ©senter la premiĂšre sĂ©lection du prix Gouincourt ! Notre mirifique jury s’est rĂ©uni ce dimanche et s’est accordĂ© sur 14 ouvrages francophones lesbiens sortis en 2025 qui l’ont transportĂ©, Ă©mu, enthousiasmĂ©. Quelques changements dans nos critĂšres de sĂ©lection ont Ă©tĂ© apportĂ©s par rapport Ă  la conception originelle du prix. Nous nous en expliquons dans les slides suivantes. Ce qu’on espĂšre avant tout, c’est que cette liste suscite curiositĂ©, discussions et envie de se plonger Ă  corps perdu dans la littĂ©rature lesbienne. 

Merci Ă  @alex_lachkar qui co-organise le prix avec moi,
Merci à @uzai_gaijin pour le graphisme et la mise en beauté,
Merci à @bye.byebinary d’avoir conçu la font Adelphe qu’on utilise ici avec joie,
et merci Ă  notre incroyable jury :
@meryemalqamar
@al_lcblc
@melie_chen
@laurenprotip
@gigypop
@le_beau_vice2
Anna Mouglalis
@josambi
@booksondykes
et Olivia de @violetteandco.librairie
Choses lesbiennes vues Ă  Arles DOUBLE, Carmen Wi Choses lesbiennes vues Ă  Arles

DOUBLE, Carmen Winant et Carol Newhouse
1. Carol Newhouse, photographe et cofondatrice de la communautĂ© lesbienne WomanShare dans l’Oregon
2. Ma gueule dans un des nombreux miroirs (surimpressions, etc.)
3. Quelques photos de la commu by Carol 
4. Bataille linguistique sur cartel, 2025

ELLES OBLIQUENT / ELLES OBSTINENT / ELLES TEMPÊTENT, Agnùs Geoffray
5. les jeunes femmes résistantes donc déviantes de la fin XIXe, début XXe
6. enfermées dans des « écoles de préservation », elles foutent le zbeul
7. mais vraiment.
8. j’ai aimĂ© l’énergie ultra wittigienne de cette expo 💜
9. et Sara Ahmed pour l’explication de texte

DANSER SUR LES CENDRES (FAIRE FEU), Lila Neutre
10. voguing, ballroom et colÚre dans cette expo trÚs pédago

DAVID ARMSTRONG
11 & 12. le regard si tendre de ce photographe sur ses ami·e·s qui se prĂ©parent (personne n’est hĂ©tĂ©ro ici)

LES FEMMES, LES SOEURS, Erica Lennard
13. Le petit mot de Jeanne Moreau à Erica Lennard pour la remercier d’une photo
14. Ladite photo ♄

ÉLOGE DE LA PHOTOGRAPHIE ANONYME
15. Ces deux femmes inconnues
16. cette boßte de photos étiquetée « Inventaire - Femmes seules »

AILLEURS
17. Une Hunting wife au dĂ©tour de l’expo Yves Saint Laurent
18. La façon de s’asseoir de Maria Lassnig
19. Céline et AdÚle sur le tournage de Portrait et dans le livre How directors dress
20. Et merci Ă  @clairecosnefroy, sans qui rien n’aurait Ă©tĂ© possible (bon lĂ  c’est Valentine Schlegel, mais ce n’est pas sans lien)
Aujourd’hui chez @lesescales paraĂźt un trĂšs be Aujourd’hui chez @lesescales paraĂźt un trĂšs beau texte qui navigue quelque part entre le roman et la poĂ©sie : Couplets, Une histoire d’amour, de Maggie Millner, traduit par Julia Kerninon. 

C’est l’histoire d’une sortie de l’hĂ©tĂ©rosexualitĂ© Ă  l’occasion d’une rencontre amoureuse passionnelle. C’est court, sexy, vif, intense, bouleversant comme le sont les passions Ă©phĂ©mĂšres. 

J’ai tellement aimĂ© ce livre que j’ai voulu me plonger dans la pensĂ©e de Maggie Millner, prof de lettres Ă  l’universitĂ© de Yale aux États-Unis, pour comprendre son rapport trĂšs charnel au langage, parler de dĂ©sir lesbien et de musique et savoir oĂč se situe son engagement politique. Notre entretien est Ă  lire sur lesbienraisonnable.com

📾 @uzai_gaijin 

Couplets, une histoire d’amour, Maggie Miller, trad. Julia Kerninon, Ă©d. Les Escales
đŸ“ș ENFIN DISPO đŸ’„ Le documentaire britannique đŸ“ș ENFIN DISPO đŸ’„ Le documentaire britannique Rebel Dykes (2021) qui fait le tour des cools festivals LGBTQ+ et du monde depuis 4 ans est enfin disponible en VOD en France !

Le film d’Harri Shanahan et SiĂąn A. Williams raconte l’histoire d’une bande de lesbiennes punk qui dĂ©cident, dans le Londres des annĂ©es 80, sous Margaret Thatcher et sa Section 28, de lancer des soirĂ©es SM pour les gou!nes, les Chain Reactions. De leur rencontre dans un camp de femmes pour la paix sur une base de la Royal Air Force Ă  l’invasion de la chambre des Lords Ă  la corde, c’est un bonheur d’archives, de drĂŽlerie, de militantisme, d’émotions. La forme mĂȘle images d’archives bien granuleuses, animations et interviews contemporaines. 

Avec : une littĂ©rale sex war ! des g0des qui portent des noms d’icĂŽnes lesbiennes ! Ian McKellen qui s’amuse avec une digue dentaire !

Seul problĂšme : il n’y a pas encore de sous-titres en français, mais l’équipe va y remĂ©dier.

@rebeldykes

📍 à louer sur Vimeo : https://vimeo.com/ondemand/rebeldykes
📚 Recherche femme parfaite, Anne Berest (2015) 📚 Recherche femme parfaite, Anne Berest (2015) 💚

Ce banger est sorti il y a dix ans et Ă  l’époque, personne ne l’a dĂ©crit comme ce qu’il est : une rom com lesbienne. 

En 2015, les critiques le dĂ©crivait comme un roman un peu foufou, haut en couleurs et « fantaisiste. » Le mot qu’ils cherchaient Ă©tait « lesbien », ou « sapphique » Ă  la rigueur. 

Fait rare dans le paysage littĂ©raire français, Recherche femme parfaite a l’élĂ©gance d’ĂȘtre drĂŽle. C’est un plaisir de lecture parce qu’on sent que c’est un plaisir d’écriture. Elle s’est trop marrĂ©. Il y a plein de mises en abĂźme, d’exquises allitĂ©rations, de zeugmes, de rĂ©fĂ©rences Ă©rudites et/ou pop culture. 

On croise par exemple la photographe Francesca Woodman, la peintre Elisabeth VigĂ©e Le Brun, peut-ĂȘtre l’artiste Sophie Calle, mais aussi un avatar de Zahia Dehar et une mĂšre en dĂ©pression post-partum. Ça parle d’amour mais aussi de VSS et des divers diktats imposĂ©s aux femmes. 

C’est une romance lesbichic fem4fem, alors ça sent le parfum Guerlain, les cocktails de bars d’hîtel chic, les crùmes Elizabeth Arden et les draps en soie.

Ce que j’adore, c’est qu’on Ă©vite complĂštement ce qu’on attend quand un personnage de femme tombe amoureuse pour la premiĂšre fois d’une autre femme; c’est-Ă -dire une espĂšce de crise identitaire, de tourbillon de questions, de remise en cause de sa vie. Pas du tout. Ici, elle se met juste en quĂȘte pour retrouver sa go, qui s’appelle Georgia et a de trĂšs belles narines. Je trouve que c’est une parfaite lecture d’étĂ©. Impossible de ne pas glousser. 

PS : ce conseil de lecture n’est pas trĂšs actuel mais je suis quand mĂȘme dans l’actu car demain, Anne Berest sort un nouveau roman qui s’appelle comme mon pays d’origine, FinistĂšre, et qui n’est pas lesbien mais contient un super personnage gay.
Imaginez Dallas version sapphique, ou The L Word v Imaginez Dallas version sapphique,
ou The L Word version texane et MAGA,
ou Desperate Housewives avec plein de lesbiennes.

Je ne crois pas beaucoup Ă  la notion de guilty pleasure, mais avec The Hunting Wives, on est en plein dedans. C’est sexe, crime et NRA dans un soap tellement assumĂ© qu’il en devient camp. C’est un bonbon goĂ»t whisky, pĂ©trole et barbecue ribs. C’est complĂštement problĂ©matique en terme de reprĂ©sentation lesbienne. C’est dĂ©licieux. 

Sophie (Brittany Snow) vient d’arriver avec sa famille dans une petite ville du Texas oĂč les femmes se dĂ©finissent avant tout comme des « wives ». Leurs hobbies sont : aller Ă  l’église, conduire bourrĂ©e, coucher ensemble, militer contre l’avortement, chasser le sanglier, faire du shopping d’armes et du jet-ski. Sophie tombe en une seconde sous le charme de Margo Banks (Malin Åkerman) (tu m’étonnes) lorsque celle-ci lui demande une serviette hygiĂ©nique. Une nuit, il y a un meurtre sordide dans cette petite ville. 

La sĂ©rie repose sur l’indescriptible tension sexuelle entre Margo et Sophie, Ă  la fois hilarante et troublante. Je ne sais pas comment ça fonctionne parce que parfois, objectivement, on a l’impression d’ĂȘtre devant un film Ă©rotique des annĂ©es 90 sur M6, mais ça fonctionne. C’est la magie du camp. 

Quelque part, ça parle beaucoup de contrainte Ă  l’hĂ©tĂ©rosexualitĂ©, mĂȘme si Adrienne Rich ne fait pas vraiment partie des lectures de ces Hunting Wives. Mais ne cherchez pas trop un propos politique ici, ni le bon goĂ»t, vautrez-vous dans le so-called straight gaze et dĂ©lectez-vous de cette gourmandise complĂštement barrĂ©e parfaite pour l’étĂ©. 

đŸ“ș The Hunting Wives, sĂ©rie en 8 Ă©pisodes. 
En attendant que Netflix la mette Ă  dispo lĂ©galement en France, vous pouvez utiliser un VPN ou utiliser les bonnes vieilles techniques đŸŽâ€â˜ ïž

NB: Deux Ă©pisodes sont rĂ©alisĂ©s par Cheryl Dunye, qui a aussi rĂ©alisĂ© The Watermelon Woman, so you know it’s gonna be fun

NB2: Margo Banks, mes Dms sont ouverts
SoirĂ©e La PrĂ©face - 26.07.2025 - La FlĂšche d’ SoirĂ©e La PrĂ©face - 26.07.2025 - La FlĂšche d’or

Je vais faire une liste de merci comme si j’étais aux CĂ©sar car je suis encore Ă©mue de ce samedi soir.

* à lire avec un peu de trémolos dans la voix *
D’abord merci Ă  la photographe sensass’ @uzai_gaijin qui a, je crois, trĂšs bien saisi sur pellicule l’ambiance de la soirĂ©e (voir diaporama ci-dessus)
Merci à @alex_lachkar, co-organisateur du Prix Gouincourt et meilleur compÚre possible pour cette épopée
Merci Ă  @label.gouine qui nous a proposĂ© cette soirĂ©e parfaite, Cha et Vic vous ĂȘtes tellement prĂ©cieu·x·ses, merci d’avoir gĂ©rĂ© de A Ă  Z, merci pour ce karaokĂ© mĂ©morable
Merci Ă  toutes les personnes qui sont montĂ©es sur scĂšne, c’est-Ă -dire : 
- @alex_lachkar (encore lui) et ses lectures de feu (Les Orageuses de Marcia Burnier, Colza d’Al Baylac, Caillasses de JoĂ«lle Sambi), 
- @meryemalqamar et @mathildeforget1 pour le partage d’une correspondance qui a saisi tout le monde, merci pour la musique, merci pour la beautĂ© des mots
- @colettegenoise pour ce Bingo « Qui Dyke a dit » incroyable digne des plus grands heures du jeu des 1000€ 
- @kahi_baby pour ce grandiose dj set qui a conclu en beauté cette soirée
Merci Ă  toute l’équipe de la @flechedor20 d’exister et d’accueillir parfaitement des moments comme ceux-lĂ , c’est tellement rassurant qu’on ait encore des lieux comme ça (soutenez-les!)
Merci Ă  @violetteandco.librairie d’avoir apportĂ© tous les bouquins ad hoc
Et Ă©norme merci Ă  tou·te·s celleux qui sont venu·e·s un 26 juillet (UN VINGT-SIX JUILLET) soutenir le Prix Gouincourt ! See you le 7 novembre 👀

PS : VĂ©ronique Sanson est-elle au courant qu’elle a créé un immense hymne gouin ?
La newsletter Lesbien raisonnable reprend du servi La newsletter Lesbien raisonnable reprend du service ! Des infos cinĂ© et tĂ©lĂ© en masse, un carnet rose et une grosse vingtaine de recos lesbiennes et bi selon votre activitĂ© de l’étĂ© (profiter de la nature, faire du sport, cultiver ses amitiĂ©s, vieillir
) Envoi demain matin ?

(RĂ©)abonnez-vous via le lien en bio 👀
🚘 Thelma & Louise en mode queer tuning ‱ Juli 🚘 Thelma & Louise en mode queer tuning ‱ Juliana Dorso
22 juin 2025, portes ouvertes de la Cité internationale des arts à Montmartre

L’installation de @dorsojuliana prĂ©sentĂ©e ici commence lĂ  oĂč se termine le film culte Thelma & Louise avec Susan Sarandon et Geena Davis. AprĂšs leur envolĂ©e dans le Grand Canyon, elles s’envolent dans une explosion de couleurs caractĂ©ristiques du travail de Juliana, survolent un ravin oĂč brĂ»lent l’affreux Elon Musk et ses Tesla tandis qu’un choeur grec hilare accompagne nos dĂ©sirs dans la poursuite de leurs aventures.

Suivra une Ă©popĂ©e automobile tunĂ©e, hybride, pop et colorĂ©e dans un monde oĂč les fauteuils roulants ont autant de droits que les bagnoles dans l’espace public. Avec Thelma et Louise, on croise une galerie de personnages et de rĂ©fĂ©rences queer et lesbiennes qu’il est savoureux de reconnaĂźtre, un peu comme des photos de cĂ©lĂ©britĂ©s sur les murs d’un restaurant. En voici quelques-unes, have fun đŸ•”ïžâ€â™€ïž

- Nelly Vos et Nadine Hwang
- Marie HÞeg et Bolette Berg dans une (Aimée) Jaguar
- le film Carol
- Delphine Seyrig dans Les LĂšvres rouges
- Annemarie Schwarzenbach et Ella Maillart
- Eileen Gray
- le film Set it off
- la voiture de Kill Bill
- Joe le taxi (Hanayo version)
- Marlene photographiée par Donna Gottschalk
- Tamara de Lempicka
- le film Nomadland
- Suzette Robichon avec Eva Kotchever
- Noah Truong
- Alice Zeniter
- le film Oublier Cheyenne
- Camion Bip Bip
- le voyage sans fin de Monique Wittig

Ce sont nos archives rassemblĂ©es, modifiĂ©es, adaptĂ©es, comme du tuning quoi. Suivre l’histoire imaginĂ©e par Juliana Dorso, c’est plonger dans les associations d’idĂ©es d’un esprit chatoyant et Ă©rudit, qui se nourrit autant de littĂ©rature que de pop culture. C’est un hymne Ă  l’égalitĂ©, un plaidoyer pour l’« harmonie », l’autre sens du mot tuning, pour que les vies handies, queer, racisĂ©es ne soient pas moins rutilantes que toutes les autres.
Choses lesbiennes* Ă  voir dans les festivals tĂ©l Choses lesbiennes* Ă  voir dans les festivals tĂ©lĂ©ramesques de l’étĂ© : 7 expos Ă  Arles et 13 spectacles Ă  Avignon. 

A lire sur lesbienraisonnable.com 

Les photos du post sont un teasing des Rencontres d’Arles avec :
- Mayara Ferrão (« Futurs ancestraux, scÚne contemporaine brésilienne »)
- AgnĂšs Geoffray (« Elles obliquent, elles obstinent, elles tempĂȘtent »)
- Carol Newhouse de WomanShare qui expose « Double » avec Carmen Winant

* et lesboqueer et gouinoféministes et bigoudis, la famille quoi
Lea Massari (1933 - 2025) Elle jouait la mĂšre de Lea Massari (1933 - 2025)

Elle jouait la mĂšre de Anna/Aurore ClĂ©ment dans le film de Chantal Akerman, Les Rendez-vous d’Anna (1978). Le plus beau film sur la solitude, le silence et l’écoute. Anna Ă©coute beaucoup les autres. Le seul moment oĂč elle se met, elle, Ă  parler vraiment, c’est quand elle se confie Ă  sa mĂšre dans ce lit d’hĂŽtel : elle lui raconte longuement, lentement, joyeusement sa rencontre amoureuse avec une femme italienne. Et tout est dit lĂ , dans les yeux de Lea Massari.

« Anna, dove sei ? Anna, where are you ? »
📾 NOUS AUTRES, Donna Gottschalk et HĂ©lĂšne Gia 📾 NOUS AUTRES, Donna Gottschalk et HĂ©lĂšne Giannecchini avec Carla Williams. Le BAL

Deux ans aprĂšs Ce qui fait une vie Ă  la galerie Marcelle Alix, voilĂ  que la puissante tendresse de l’Ɠuvre de Donna Gottschalk revient Ă  Paris. C’est au BAL qu’a lieu cette rĂ©trospective d’ampleur tant par le nombre d’Ɠuvres que par l’attente qu’elle suscite chez nous les gou*nes. Il fallait voir l’effervescence hier soir au vernissage dans cette impasse du 18e, on pĂ©tillait de se (re)trouver, se (re)voir lĂ  entre nous et sur les murs la bien nommĂ©e exposition : Nous autres.

« J’ai l’impression de voir des photos de mes potes » entendait-on devant les photos de Donna Gottschalk, une working-class d*ke nĂ©e Ă  NY en 1949. Elle a 20 ans au moment des Ă©meutes de Stonewall et c’est elle qu’on voit un an plus tard Ă  la premiĂšre pride tenir la pancarte I am your worst fear I am your best fantasy. Par la magie des rĂ©seaux de transmissions queer, cette photo culte a traversĂ© les annĂ©es pour faire partie de nos musĂ©es imaginaires. Carla Williams, photographe et historienne de l’art queer noire, l’a trouvĂ©e un jour et gardĂ©e toute sa vie comme un talisman, ressentant une grande affinitĂ© avec cette jeune femme sans savoir qui elle Ă©tait
 jusqu’à ce qu’HĂ©lĂšne Giannecchini lui demande d’écrire un texte pour cette expo et qu’elle dĂ©couvre que c’est Donna. L’histoire est tellement invraisemblable qu’on n’aurait pas pu l’inventer. Avec Tender et son travail de l’autoportrait, Carla Williams comble le manque encore bĂ©ant de reprĂ©sentations de femmes noires dans l’art de la photo.

Son travail rĂ©sonne comme une Ă©vidence avec celui de Gottschalk qu’on voit et entend se dĂ©ployer dans un film, ÂŽI want my people to be remembered’ et au sous-sol avec un accrochage pensĂ© comme une balade littĂ©raire. C’est Donna qu’on lit dans les lĂ©gendes, elle qui se souvient de tous les prĂ©noms. Le contexte politique est indissociable de ses photos, c’est aussi une expo sur ce que le capitalisme fait aux corps prĂ©caires. Ce qui saute aux yeux, c’est la tendresse et l’amour de ce regard, perceptible Ă  chaque endroit. Sa meilleure amie Marlene, sa sƓur Myla, ses amantes : elle les aime, ça se voit et ça se transmet.
Petit communiqué à propos du Champs Elysées Fil Petit communiqué à propos du Champs Elysées Film Festival. Soutien aux équipes des cinés
Merveilleuse nouvelle, le documentaire « JJ » Merveilleuse nouvelle, le documentaire « JJ » de Pauline L. Boulba & Aminata Labor consacré à Jill Johnston est dispo sur Mediapart.

« Souviens-toi. Fais un effort pour te souvenir. Ou Ă  dĂ©faut, invente. » Cette phrase des GuĂ©rillĂšres de Monique Wittig pourrait ĂȘtre le fil rouge de ce documentaire comme elle l’était du DĂ©sir dĂ©mesurĂ© d’amitiĂ© d’@hgiannek . Dans cette pĂ©pite d’1h10, on part avec Popo et Ami sur les traces d’une lesbienne presque oubliĂ©e, trop peu connue en France comme d’ailleurs aux États-Unis oĂč elle vivait. 

Jill Johnston, « écrivaine-critique d’art-performeuse-zbeuleuse fĂ©ministe lesbienne. » Elle est critique de danse dans le Village Voice Ă  partir de 1959 et va peu Ă  peu transformer sa chronique en un journal lesbien dĂ©lirant du New York des annĂ©es 1970. En racontant le Judson Dance Theater, elle Ă©crivait dĂ©jĂ  sur ses ami·e·s et ses amantes, mais au fur et Ă  mesure, le titre de la colonne « dance journal » devient « jill johnston », la journaliste devient la lesbienne, l’écriture devient performance. @le_beau_vice2, dans une interview qui paraĂźtra bientĂŽt sur lesbien raisonnable, m’en a parlĂ© comme d’une « sorte de Guillemette Dustan. »

Le procĂ©dĂ© de JJ, le docu, rĂ©sonne trĂšs fort avec The Watermelon Woman : on assiste Ă  l’archĂ©ologie de lesbiennes cherchant leur histoire, leur adelphe et ancĂȘtre gou!ne passionnĂ©e de danse et profondĂ©ment militante. Et parfois c’est une impasse, mais une impasse qui donne lieu Ă  une gĂ©niale inventivitĂ© : ainsi un film d’Andy Warhol oĂč Jill Johnston danse sera reconstituĂ© avec force perruques car ses droits sont bien trop chers pour un docu fauchĂ©. 

Jill est une lesbienne politique. Pour elle, toutes les femmes sont lesbiennes ou devraient l’ĂȘtre. Elle l’affirme devant Norman Mailer ou Betty Friedan avec un sens dĂ©licieux du happening. Dans le docu, on croise des lesbian avengers, Lucinda Childs, Sarah Schulman ou Flavia Rando qui explique que « la danse a tellement Ă  voir avec la libĂ©ration des lesbiennes. »

JJ est à voir sur Mediapart (gratuit pour les abonné·e·s) et Tënk. On peut lire certains des articles de cette badass dans le beau recueil « Tartine-moi et autres textes » aux éditions Brook.
Fragments d’un parcours amoureux de @chloebarrea Fragments d’un parcours amoureux de @chloebarreau2023 : semaine 2
N’arrĂȘtez jamais d’ĂȘtre drĂŽle sur Letterboxd pitiĂ©. 
@destinyfilmsfr, c’est cadeau
[CONCOURS] À l’occasion de la mise Ă  l’honne [CONCOURS] À l’occasion de la mise Ă  l’honneur de Jacqueline Audry par @lacinetek, Lesbien raisonnable vous fait gagner un an d’abonnement Ă  la plateforme đŸŽžïž

Dans l’abonnement ce mois-ci, on trouve Olivia (1951), le film le plus connu de Jacqueline Audry et premier film lesbien français Ă  ma connaissance. On peut voir trois autres films de cette rĂ©alisatrice oubliĂ©e : Gigi (1949), Minne l’ingĂ©nue libertine (1950) et Mitsou (1956). Ce sont tous des adaptations d’Ɠuvres de la bi icon Colette. Ces films ont mal vieilli par bien des aspects et sont dĂ©sespĂ©rĂ©ment hĂ©tĂ©rosexuels, ce qui contraste avec le lesbianisme trĂšs manifeste d’Olivia. On y perçoit toutefois de grandes libertĂ©s par endroit, comme dans Minne quand des femmes discutent de la meilleure mĂ©taphore pour parler de leurs orgasmes, prĂ©figurant ainsi Sex and the city.

Ce mois-ci Ă©galement dans l’abonnement, trois films conseillĂ©s :
- News from home (1976) de Chantal Akerman, poĂšme contemplatif composĂ© d’images du New York des annĂ©es 70 superposĂ©es Ă  la lecture de lettres de la mĂšre de la rĂ©alisatrice ;
- Tout sur ma mĂšre (1999) de Pedro AlmodĂłvar, chef-d’Ɠuvre translesbien sublime qui contient tout : l’amour, la mort, la maternitĂ©, l’amitiĂ©.
- Y’a qu’à pas baiser (1971) de Carole Roussopoulos, court documentaire sur la lutte pour le droit Ă  l’avortement qui montre une manif fĂ©ministe et un avortement clandestin. Deux autres films de cette rĂ©alisatrice fĂ©ministe fondamentale sont dispo aussi : Les prostituĂ©es de Lyon parlent (1975) et le film collectif Maso et Miso vont en bateau (1976)

@lacinetek est Ă  la fois une plateforme de streaming et de VOD connue pour cette idĂ©e de gĂ©nie : demander Ă  des cinĂ©astes leur top 50. On peut donc y lire les films prĂ©fĂ©rĂ©s de Chantal Akerman, AgnĂšs Varda, CĂ©line Sciamma, Alice Diop, Robin Campillo ou Claire Simon (n’hĂ©sitez pas d’ailleurs Ă  louer son docu lesbien, Mimi.)

Pour gagner un an d’abonnement, c’est simple :
1. ĂȘtre abonné·e aux comptes de @lacinetek et @lesbien.raisonnable
2. aimer ce post
3. me dire en commentaire le film lesbien dans lequel vous rĂȘveriez de vivre .

Je choisirai dans 48h (le 12 juin Ă  14h) la rĂ©ponse qui me surprendra le plus 🍀
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