8 raisons d’aller voir Fragments d’un parcours amoureux

Le documentaire de Chloé Barreau sort aujourd’hui, 4 juin 2025, au cinéma. Le pitch ? Depuis ses 16 ans, elle a filmé et photographié ses amours, hommes et femmes. Mais eux, de quoi se souviennent-ils ? Douze de ses exs sont interviewé·e·s pour livrer leur version des faits. Voici huit raisons de se déplacer en salle pour voir ce film. Un post initialement rédigé dans le cadre du festival Chéries-chéris 2024.

Affiche du film Fragments d’un parcours amoureux © Destiny Films

1. Parce qu’il vous donnera matière à débat pour des heures et des heures. Exploitation du ressenti et des archives des autres à visée narcissique ou immense geste artistique, poétique et romantique ? Tableau de chasse bisexuel et fanfaron ou hommage délicat d’inspiration Sophie Callesque aux amours passées ?

2. Pour la plongée documentaire dans un certain milieu d’une certaine époque. Soit : la bourgeoisie artistico-intellectuelle-rive-gauche-parisienne dans les 90’s/début 00’s (irrésistible à mes yeux), puis Rome et ses splendeurs.

Anna Mouglalis, Fragments d’un parcours amoureux © Destiny Films

3. Pour la délicieuse ironie de Jeanne Rosa (actrice) dansant sur « Tombée pour elle » de Pascal Obispo alors que c’est justement un personnage un peu à part dans l’histoire, faute d’avoir succombé.

4. Pour l’étonnant dispositif d’interview et les larmes dans les yeux d’à peu près tout le monde (enfin, surtout dans ceux des filles) NON ce n’est pas la réalisatrice elle-même qui pose les questions, heureusement, merci bien, et oui tout le monde était d’accord pour le partage des archives.

5. Parce qu’on apprend qu’Anna Mouglalis, Anne Berest et Rebecca Zlotowski sont des lesbiennes honoraires. Il y a des news qui donnent le smile.

Rebecca Zlotowski, Fragments d’un parcours amoureux © Destiny Films

6. Pour Rebecca Zlotowski qui raconte une scène (et quelle scène) « constitutive de [son] désir de faire du cinéma. » et pour Rebecca Zlotowski tout court en fait, la clairvoyance, l’humour, la façon dont son cerveau fonctionne arrrggghhh

7. Pour l’émotion d’Anne Berest qui affleure dans sa voix, même 25 ans après. Et parce que ça donne envie de relire son roman Recherche femme parfaite pour savoir si ce n’était pas un peu autobiographique quand même cette intrigue lesbi-chic dans un hôtel de luxe qui sent le Chanel.

Anne Berest, Fragments d’un parcours amoureux © Destiny Films

8. Parce que finalement, en creux, c’est un documentaire sur la lesbophobie intériorisée et ce qu’elle engendre comme dégâts. Tant d’amantes certes, mais tant d’amantes hétéro-curieuses… (eh vas-y découvrir que tu aimes les filles en plein pendant les débats sur le PACS aussi.)

Bande-annonce :

Lire aussi : l’interview de Chloé Barreau, réalisatrice de Fragments d’un parcours amoureux.

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